En ces jours d'hiver où l'on se recroqueville
Tout au fond de notre âme obscure, triste et vide,
Sonne dans le vent lointain le grelot joyeux
D'un rire charmant, celui de notre Enfant-Dieu
La paille pique comme couronne d'épines
Marie sa mère offre sa misère divine
De ses mains, aux bergers puis aux grands de ce monde,
Hostie éclatante dans la nuit surabonde.
La crèche, cette église où le Salut dévoile
Le mystère de Noël, messe sous les étoiles,
Mille Séraphins volent invisibles et réels
Autour de la mangeoire comme autour de l'autel.
Présence atomique si vertigineuse,
L'univers s'accroît par sa joie lumineuse,
L'univers s'embrase par sa flamme infinie
L'univers recréé devant le tout-Petit.
Je Te prends mon Dieu et mon Roi avec ferveur
Je Te garde contre moi tout près de mon coeur :
Oui, l'univers ne peut contenir mon Seigneur
Mais Il vient reposer en mon âme, mon Sauveur.
Mais Il vient en mon âme vide, ce grand Dieu.
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