dimanche 1 novembre 2020

Journal du deuxième confinement; Dimanche 1er Novembre; une joie oubliée


"Les gars, hors camarades, qui sont “abonnés” reblogguez ou barrez vous. Liker ne sert à rien. Ceux qui n’approuvent pas cette bannière barrez vous merci, y a pas de youtubage ici, pas de gestion d’image, je ne fais pas le trottoir. La seule approbation qui compte est celle des camarades, des bonhommes, de ceux qui savent. Tous les autres NVM. "  LD (Lounes Darbois)

 Quand est-ce que ça a commencé? Quand avons-nous dérapé? Quelle petite brindille s'est coincée dans les rouages de la grande histoire de notre France? Comment le kidnapping de tout un pays a-t-il été possible par une poignée de fonctionnaires?

Ces questions métaphysiques me dépassent. Tout ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, 1er Novembre 2020, je dois demander la permission pour sortir de chez moi, je dois demander la permission pour travailler donc subvenir à mes besoins élémentaires, je dois demander la permission pour prier, je dois demander la permission pour voir ma famille ou bien avoir une vie sociale, rencontrer des personnes, en bref, je dois demander la permission de vivre, et ceci à mon gouvernement.

Les prétextes sont confus de la part de ce même gouvernement : crise sanitaire. Rien n'est vraiment vérifiable ni vérifié. Mais l'argument a visiblement fait mouche puisque notre Etat nous a tous mis en régime d'urgence, il produit des décrets et des lois d'exception comme il l'entend et tout le monde s'y plie, nos forces de l'ordre les premières.

Alors, devant cet acquiescement général, je me repose de façon lancinante et continue : quand est-ce que nous avons décidé que seul un gouvernement de quelques fonctionnaires (certes ils sont nombreux dans notre pays et tiennent toutes les structures stratégiques) pouvait décider à notre place de notre vie physique, morale, psychologique, spirituelle? 

Peut-être qu'un jour, comme on commence un peu à le faire avec le Communisme, certains se pencheront sur ces périodes de notre histoire en décryptant les évènements, les mouvements idéologiques, le délire qui s'est emparé de tous, un peu comme dans les Possédés de Dostoïevski.

En attendant, qu'en est-il aujourd'hui de notre situation familiale pour ce deuxième confinement : tout d'abord, nos "grands" jeunes pros ou marié ou bien étudiants, ont décidé de se confiner avec des amis et pas chez nous. Mes jumeaux repartent en internat ce soir, j'ai une attestation spéciale pour les ramener à 200 kms de chez nous. La petite dernière reprend l'école avec un masque (l'absurdité à son plus haut niveau). J'essaie de concilier télétravail et chômage partiel pour ma petite association mais tout est compliqué, s'ils travaillent ont-ils vraiment le droit de se mettre en chômage partiel, rien n'est évident.

Je suis rentrée de Bretagne hier, avec un passage rapide pour voir un de mes fils; je ne sais pas quand est-ce que je le reverrai. Peut-être pas à Noël.

Jeudi soir dernier, en Bretagne, je vais à l'église pour une confession et adoration. J'y arrive tôt. Dans l'église encore obscure, les rares passants sursautent à chaque bruit de porte et ne peuvent s'empêcher de tourner la tête pour voir qui rentre. Tout en se caressant le cou machinalement. Dieu merci, pas de terroriste mais seulement quelques chrétiens désireux de prier avant qu'on leur interdise l'accès des églises. A cause du virus, des terroristes, bref de tout.

Ceci, c'était avant de savoir qu'on aurait "droit" à notre messe de la Toussaint. L'église était pleine ce matin, avec un beau sermon sur notre désir du Ciel. Nous nous organisons pour avoir une vie liturgique malgré les restrictions, interdictions, décrets, autorisations etc...

Le terme qui me vient le plus en cette période est : absurdité. 

Absurdité des restrictions, absurdité des interdictions concernant les commerçants. Ces derniers s'en prennent alors à la grande distribution, créée, à l'origine, on l'oublie, pour mutualiser les marchandises et les revendre moins chères. Et ça marche! J'attends le jour où l'on va interdire toutes les grandes surfaces et revenir aux petites épiceries. Quelle galère ce sera, et pour moi la première. Jamais, au grand jamais, je ne critiquerais la grande distribution qui m'a permis de vivre ce quotidien de mère de famille nombreuse de façon à peu près cohérente et agréable. Je n'ai aucune envie de me retrouver en femme du 19è siècle en période de restrictions. Ou plutôt en femme dans un régime soviétique avec des files d'attente devant les magasins.

Comme pour le premier confinement, je constate que cette période qui s'ouvre réveille ma foi. Les sacrements qui deviennent rares apparaissent comme essentiels voire vitaux. Et je l'avais oublié! j'avais oublié cette merveilleuse sensation de rechercher le luxe, la rareté, ce qui a le plus de prix à mes yeux : le grand désir du Ciel. 

PS un lien intéressant : https://youtu.be/nRMy51bN8CQ

 

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