vendredi 4 août 2023

Chronique estivale 14


 Je tombe par hasard sur les tweets de l'émission des Grandes Gueules sur le thème : "Ne plus faire d'enfants pour sauver la planète. Est-ce que vous comprenez?"

Non, je ne comprends pas. 

Je comprends que nos sociétés sont arrivées à un degré de civilisation qui empêche de voir ce qui est essentiel pour bien vivre, avoir un chemin à peu près serein depuis notre naissance jusqu'à notre mort. Les gens se compliquent beaucoup les choses. Ils veulent tout faire. Voyager, créer, profiter de loisirs, accessoirement travailler, connaître l'amour (plusieurs amours) avoir une maison, des enfants, un jardin, des animaux, etc...

En fait, nous avons des capacités infinies et des désirs infinis. Mais nous ne savons guère prioriser nos objectifs. La plupart du temps, un seul objectif permet de réaliser beaucoup de finalités plus ou moins secondaires. Mettre tout sur le même plan est le plus sûr moyen de ne rien faire.

Décider de fonder une famille était jusqu'à il y a peu un objectif essentiel, principal, premier, de tout être humain normalement constitué, qu'il soit homme ou femme. Ça n'est plus le cas. La normalité s'est inversée. L'épanouissement individuel prime. 

En fait ce n'est pas exactement cela : l'individu a toujours primé et ça n'est pas une question d'égoisme.

 Mais à mon sens, cet épanouissement individuel passe objectivement par la case fonder une famille, perpétuer l'espèce humaine. L'homme et la femme (encore plus la femme) qui n'a pas de désir d'enfant est étrange, anormal.

C'est lorsque je me suis mariée et que j'ai attendu mon premier enfant que j'ai commencé à goûter à la vie. J'ai apprécié la vie, j'ai connu la vrai vie, avec son intensité absolue dans la joie, l'angoisse, la douleur, parce que je me suis mariée, parce que j'ai eu des enfants. Ma vie aurait été d'une platitude absolue sans cette base.

Cela peut sembler bien péremptoire : beaucoup ne se marient pas, beaucoup n'ont pas d'enfants et ont des vies merveilleuses. Sans doute. Il n'en reste pas moins que ces destins doivent demeurer l'exception, avec des esprits particuliers. 

Or, ils ont tendance à devenir la norme et les couples et les familles deviennent l'exception. 

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