Il pleut comme vache qui pisse.
Samedi, nous étions en Bretagne nord, à un mariage célébré dans l'église où ma fille aînée s'est mariée. Douloureux souvenir que ce premier mariage parce qu'une douloureuse circonstance au sein du bonheur de ce jour de fête.
Ce n'est pas parce que nous avons une famille nombreuse, avec de bons principes éducatifs et religieux que tout baigne dans l'évolution de nos enfants. Vous allez rire, mais j'ai longtemps cru qu'il suffisait de faire beaucoups d'enfants pour que ces derniers soient bien élevés. Il se trouve que c'est un peu plus compliqué que cela même si la loi du grand nombre pousse effectivement à plus d'ordre dans la fratrie.
Et comme chacun sait ," L'ordre! L'ordre! L'ordre!" Selon notre président, hé bien ça fait tout.
Chez nous, ça n'a pas complètement marché, d'autant que je manquais singulièrement d'expérience et d'autorité avec mes premiers enfants. Et il s'est avéré que j'ai eu un premier garçon, extrêmement brillant mais au tempérament singulier. Cela lui complique toujours la vie et à l'époque du mariage de sa soeur, il était en pleine crise. Il n'est pas venu assister à la cérémonie. Cela nous a profondément blessés, lui le premier.
En revenant assister à une messe de mariage dans cette église, le souvenir de cet acte manqué s'est apaisé, adouci par le bonheur et la profonde solennité des nouveaux mariés. Avec mon mari nous avons pu profiter pleinement de la cérémonie, sans hystérie, préoccupation ou angoisse, puisqu'il ne s'agissait pas de "notre" mariage. Et cela a refermé cette plaie mal cicatrisée de ce premier mariage (très réussi en lui-même) où manquait l'un des nôtres.
En sortant de cette belle messe, le crachin breton s'est déchainé et un parapluie, miraculeusement trouvé dans Jumpy nous a sauvé. Nous avons regagné précipitamment nos voitures, une fois que les mariés aient plongé dans la leur sous quelques applaudissements mouillés, et avons erré un peu dans la pampa bretonne avant de nous arrêter prendre un café dans un "drive" planté au milieu d'un rond point. Les miracles, ça existe.
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