Parfois, regarder en arrière malgré la peur
Qui sait quelles créatures s'agitent et effleurent
Nos froides épaules, invisibles présences
Qui hurlent aux vivants en un pesant silence
Parfois se souvenir des êtres du passé
De l'enfance vécue, des bonheurs partagés
Des pays parcourus, la nostalgie sereine
Les douleurs invaincues, les si grandes peines
Tous ces êtres bien connus qui s'en sont allés
Je virevolte vers eux d'un vif pas de danse
Pour les saisir des deux mains et les embrasser
Mais ils reculent sans bruit en ombres denses
Ephémères prières pour tous ceux d'antan
Liens ténus à raviver précieusement
Ils peuplent désormais une autre dimension
Ils reculent dans les couloirs du temps, au fond.
Pour les retrouver, affronter d'un coeur brûlant
Éclairer sans frémir, ouvrir nos limbes en grand
Épurer les scories, accorder les pardons
Grâce à Celui qui est mort dans sa Passion
Pour nous donner l'oubli, la vie, le Paradis.
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