"Il y a une vérité toute simple, qu'on pourrait appeler biologique, mais que la plupart des gens se refusent à accepter : c'est que la vie a deux bouts.
(...)
Entre les deux, il existe pour chacun d'entre nous des jours fastes et d'autres qui ne nous apportent que des emmerdements.
Je croyais naïvement qu'à partir d'un certain âge on pouvait connaître la sérénité, autrement dit jouir de l'existence à sa guise.
Cela n'est pas vrai si l'on possède une famille. Au moment où l'on se sent mieux dans sa peau, où on jouit du fait d'être deux, unis au maximum, le téléphone sonne et l'on sent d'avance que de nouveaux problèmes vont se poser.
Ces problèmes, on les résout du mieux que l'on peut, mais il n'empêche qu'il laissent des cicatrices."
Simenon, "Au-delà de ma porte-fenêtre "
Ce petit passage d'une lecture de vacances est assez approprié à l'anniversaire de mariage que je célèbre avec Chuck aujourd'hui.
Il n'est pas éclatant de joie, il n'est pas triste non plus. Il est lucide et réaliste et je n'aime rien tant que la justesse ou la vérité.
Des termes appropriés permettent de retrouver notre place, toute notre place, rien que notre place, dans ce monde et de nous y tenir. Sans être ballotés par l'irrationnel, l'hystérie qui, en plus d'être vulgaires, ne permettent pas de se tenir debout malgré les tempêtes.
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