"Son père fumait. Il l'observait.
Tu vois toujours la petite Barnett?
Il hocha la tête.
Elle t'a plaqué ou c'est toi qui l'a plaquée?
J'en sais rien.
Alors c'est elle qui t'a plaqué.
C'est ça.
Son père acquiesça. Il fumait."
(De si jolis chevaux, Cormac McCarthy)
Pour cimenter les fondations de l’œuvre éducative, on ne dira jamais assez à quel point la cruauté des pères est un liant indispensable au mortier…
RépondreSupprimerAujourd’hui, on a les cellules d’assistance psychologiques. On n’arrête pas le progrès…
ça c'est sûr que c'est envoyé!^^ Mais c'est tellement délicieux et juste ce dialogue entre hommes...
RépondreSupprimerje pensais à voir le film, vous l'avez vu? Il est bien?
RépondreSupprimerIl y a deux films tirés des romans de McCarthy : No country for old men (à voir) et La Route (le film ne casse pas des briques); mais je ne crois pas que De si jolis chevaux ait servi pour un film...
RépondreSupprimerLe deux films cités ci-dessus sont fidèles aux romans mais le premier est une belle réussite cinématographique, le second, tiré du magnifique roman La route,est une récitation banale.
Avant-hier, j'ai acheté les deux jolis petits chevaux de Cormac + le méridien du sang du même bois + un autre (mais ça, c'est encore secret)
RépondreSupprimerCe n'est pas de ma faute, ils fumaient dans la librairie !
Je n'ai pas encore lu Méridien de sang. Je me suis intéressée sur les romans de plus petite envergure d'abord comme L'obscurité du dehors (un bijou, le premier lu et sans doute mon préféré). J'ai continué avec le Grand Passage que j'ai trouvé vertigineux (un peu trop pour moi). De si jolis chevaux est plus à ma portée intellectuelle et artistique, c'est une merveille. Il faut le faire lire évidemment à des "hommes de cheval", eux comprendront d'autant mieux ce roman.
RépondreSupprimerJe mettrais La route à part, de la poésie à l'état pur.
No country for old men : je n'arrive pas à le caractériser présentement.
de si jolis chevaux c'est le seul cormac que j'ai lu. haletant et déshydratant, on a de la poussière du texas dans la bouche.
RépondreSupprimerUn film en a été tiré, je ne sais pas ce qu'il vaut.
http://www.dailymotion.com/video/x9a4ez_de-si-jolis-chevaux-bande-annonce-f_shortfilms
Ah Chevreuil! Écoutez cette amusante anecdote : je lis ces jours-ci De si jolis chevaux. Au fur et à mesure de ma lecture, je pense à vous, homme de cheval s'il en est. Je me dis : il faut que j'indique cette bonne lecture au jeune Chevreuil, LUI saura lire ce roman! Je m'apprêtais à mettre un beau passage à propos des chevaux avec en titre, quelque chose chose comme "pour Chevreuil qui appréciera" et puis je suis tombée sur ce dialogue qui m'a fait rire et qui m'a touchée par sa justesse absolue.
RépondreSupprimerMais je vais quand même recopier ce passage sur les chevaux, même si vous l'avez lu.Il est vraiment trop beau.
Le livre a été adapté en film, en 2000, avec Matt Damon et Péneloppe Cruz. Du coup je le regarderai sans avoir lu le livre ^^
RépondreSupprimerC'est vrai que j'ai lu La Route cet été et j'en suis sortie très bouleversée, il faudrait que je lise d'autres livres de lui
RépondreSupprimer"Du coup je le regarderai sans avoir lu le livre"
RépondreSupprimerRhaa : blasphème!
C'est là où je vois que je suis vieille : dans le cas roman adapté au cinéma, je privilégie toujours la lecture à un film, aussi bon soit-il... Je me sens plus à l'aise dans la lecture que dans le cinéma. Je n'aime pas qu'on m'impose quelque part une vision qui n'est pas mienne... Il y a une fermeture, quelque chose de définitif qui me gêne dans les adaptations.
Bon ceci d'autant plus pour de très grands écrivains où l'écriture est 90% de l'intérêt.
j'aime bien votre expression homme de cheval, elle est plus naturelle et vraie que cavalier.
RépondreSupprimervous me donnez envie de le relire.
Sinon sur les chevaux dans un tout autre registre, actuellement c'est Jérôme Garcin qui écrit de jolies choses.
Je crois que cette expression, elle me vient de ma lecture passionnée de La Varende, plus jeune.
RépondreSupprimerLui seul sait parler des hommes et des chevaux.
Ah,les chevauchées de la Bécasse dans le luxuriant Perche !
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