mercredi 29 avril 2020

Mercredi 29 Avril, Journal de Bord, "ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits."

Mercredi 29 Avril
Hier soir j'ai écouté radio Courtoisie, je voulais entendre Elizabeth Wartner à propos des arcanes de l'argent facile, elle vulgarise très bien des sujets économiques complexes. Et puis est intervenu un soviétologue dont je n'ai pas retenu le nom qui a décrit les caractéristiques d'un régime communiste en évoquant le régime communiste le plus dur au monde, celui de la Corée du Nord. Pour donner la mesure de ce régime, il a pris l'image d'un miracle inversé. En Corée du Nord, tout est tellement atroce, horrible, vicié que s'en est presque impossible à croire. Tout y est presque surnaturellement mauvais, miraculeusement affreux, d'où ce terme de miracle inversé.
Au fin fond de cet enfer, les camps de concentration. Il y aurait, dans ces camps, des chrétiens (le fait de posséder une seule page de la Bible vous soumet à la peine des camps et donc à la mort, mais pas une "bonne mort"). Ces chrétiens coréens ont conscience que, au fond de cet abîme, seul un Dieu peut les soutenir.
L'évangile du jour correspond à ce qui se passe en Corée du Nord : " En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits."
Ces tout-petits, réduits à l'anonymat le plus absolu, réduits à néant (on tue dans ces camps, par exemple, en noyant les gens dans des excréments), ne reçoivent, il faut le croire et l'espérer et certainement le demander dans nos prières, que le secours de Dieu.
Je pense avec une certaine honte à nos jérémiades d'Occidentaux nantis et saturés de messes, de prêtres et d'églises, en ce moment privés de tout cela. Pourvu que ce traitement difficile nous fasse prendre conscience de la générosité divine, de sa libéralité invraisemblable, de la profusion de sa grâce.
Je me réjouis de savoir que nos prêtres continuent de célébrer le culte, tous les jours. Et finalement, d'une certaine façon, peu importe que nous soyons privés de messe ou autre sacrement. Les prêtres le font pour nous, pour le monde entier, diffusant ainsi, comme ministres du Culte, cette Grâce partout, même dans nos enfers terrestres. Cela nous unis à tous ces martyrs inconnus, de par le monde, je suppose que c'est cela aussi la communion des saints.
"Là où le Mal abonde, la Grâce surabonde"
Mais, indépendamment de la façon dont nous catholiques, pouvons vivre ce temps de disette sacramentelle, j'ai espoir que ces mêmes catholiques (avec nos évêques) réalisent combien ils ont abdiqué dans leurs devoirs de responsabilité individuelle, donnant un pouvoir démesuré à l'Etat à nous sauver de la maladie, de l'économie et aussi de nos vies spirituelles.
Au nom du "Collectif" dont nos hommes politiques remachent le terme avec des claquements de mâchoires de plus en plus bruyants, nous glissons rapidement vers un socialo-communisme dur.

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