La difficulté est de jongler entre différentes préparations salées, sucrées, pour le déjeuner et le dîner, tout en dirigeant la leçon de français et de math de Gaby. Mais j'aime bien ces moments d'intense activité culinaire. Je ne supporte pas trop cependant la présence intempestive d'un mari venu se faire un café et qui se sent fusillé sur place. Le confinement, oui, mais pas avec moi!
Il y a deux jours, j'assiste à la belle cérémonie de la vénération du chef de saint Jean Baptiste en la cathédrale d'Amiens (la plus belle de nos cathédrales). Très simple et qui me "change" de la cérémonie pas très réussie (mais c'est personnel, j'en connais qui ont apprécié) de la vénération de la couronne d'épines à ND de Paris. A Amiens, la cérémonie était plus vivante et pour tous, avec les prêtres et l'évêque qui sont sortis dehors brandir la relique. A ND, les costumes d'astronautes des personnes présentes et leurs airs mièvres m'ont horripilée.
A la prière du soir, avant hier, le petit cierge éclaire l'intérieur de l'âtre au travers de l'insert. Un énorme frelon bourdonne, coincé dedans. Je le fais sortir et il file par le porte-fenêtre du salon. Le troisième du jour, aperçu. Il doit y avoir un nid quelque part mais où ?
Ecoute des consignes du déconfinement, plus déprimantes les unes que les autres. Difficultés majeures pour se déplacer avec des mesures hallucinantes (un siège sur deux dans les métros, les bus, les trains), contraintes de masque pour les collégiens et les profs ( dans l'hémicycle, aucun député masqué et le premier ministre non plus, sur les plateaux télé, pas de distanciation, pas de masques!!), pas de messe avant la fin mai, tout ceci avec des menaces à peine voilées : " si vous vous déconfinez trop comme des insouciants que vous êtes, on refermera les grilles de notre beau pays-hôpital public!" Le cirque continue et je n'ai jamais aimé les numéros de clowns.
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