lundi 12 février 2024

M'entends-tu?

 Le roi David, poursuivi par son propre fils 

Absalom, acculé au-delà du Jourdain,

Redoute de se battre, de rendre justice

Contre son propre enfant qu'il aime. Mais en vain.


Le fils, piégé  dans les branches d'un térébinthe,

Meurt de trois coups de javelot plantés au coeur.

Le roi pleure la mort du rebelle en complaintes

Déchirantes. La victoire devient malheur.


Absalom!Absalom! Personne, non, pas même

Dieu ne te sauve alors que tout est oublié

Par le roi ton père : tes péchés et ta haine.

La paix t'est offerte mais tu l'as rejetée.


Entends-tu mon fils, mon premier-né, cette histoire

Qui me fait pleurer? Car cela fait bien longtemps

Que tout est pardonné; qu'il te suffit de croire

Que tu es entre les mains d'un Dieu très aimant


Pour sauver ta vie, tout le bonheur qui t'attend.













samedi 3 février 2024

A propos de Tolkien

 https://youtu.be/sf1GsXKRbEc?feature=shared


Cet entretien magnifique de David Engels (auteur, entre autres de "Que faire?") sur l'auteur du Seigneur des Anneaux.

vendredi 2 février 2024

Syméon

"...  mes yeux ont vu le salut que tu prépares à la face des peuples."


Joseph et la Vierge marchaient dans les ruelles,

L'Enfant-Dieu dans les bras de Marie, souriant.

Ils venaient accomplir, la loi, le rituel

Des juifs, quarante jours après l'avènement.


Joseph avise deux petites colombelles

Sur l'étal bien garni d'un marchand du temple

Petites sacrifiées à la règle usuelle

Marie et l'Enfant les regardent tristement.


Et, devant le temple, au sortir de la venelle,

La famille s'arrête, admire et contemple

Le lieu sacré où se joignent la terre et le Ciel

Ils cherchent l'entrée et se mêlent aux tout-venants.


Syméon, devant son repas habituel

De pain et d'eau, suspend ses gestes brusquement : 

Un poids soudain comprime sa poitrine vieille

Où son coeur fatigué bat trop rapidement.


Il perçoit  dans ce langage confidentiel

L'invitation de Dieu prise il y a longtemps :

Tu viendras me voir dans la foule universelle

Et reconnaître ton Sauveur dans un enfant.


Il se lève vite et, en état démentiel,

Retrouve sa vigueur de jeune homme d'antan : 

Sachant tout au fond de façon spirituelle 

Que voir Dieu c'est mourir, depuis qu'il est enfant.


Il s'élance, hors de lui, entraîné par Ciel,

L'Esprit le conduit vers une Vierge à l'Enfant

Ses yeux fatigués voient le Salut éternel : 

C'est bien Lui celui que j'attendais depuis tout ce temps.


De sa bouche le cantique spirituel,

Jailli d'un coeur empli de l'Esprit-Saint brûlant,

S'élève alors. La prière solennelle

Transperce Marie, au coeur, d'un glaive sanglant.


Il adresse à la Vierge ces mots essentiels :

Le Salut est venu miraculeusement

Jaillissant de ton tabernacle corporel

Apparu au milieu de tous soudainement.


Il s'établit parmi nous ce Dieu éternel, 

Il restaure le genre humain dès à présent 

S'immole comme ces petites colombelles

Tes larmes de mère sont des gouttes de sang


La source vive des deux coeurs sacrificiels

S'entrouvre sur tous les pécheurs et se répand

Elle guérit le mal du péché originel

Rétablit l'alliance de Dieu et ses enfants


Syméon murmure dans un souffle irréel

Sa vision inspirée par le Dieu tout puissant

Marie et Joseph s'imprègnent de la nouvelle

Ils gardent dans leur coeur le secret surprenant.


Ils repartent dans le dédale de ruelles,

Silencieux. Tout est pareil, tout est différent. 

Et, dans le soir qui descend avec le soleil

Le vieillard en paix s'allonge comme un gisant.


Il a vu le Salut pour les peuples fidèles 

Réussit sa rencontre en cet unique instant

Avec son Créateur, le roi de la terre, du ciel,

En chemin désormais vers la croix qui l'attend.




lundi 29 janvier 2024

Horizon

 

 


 

Vivre en oscillant sur la corde raide
L'abîme est profond et la marge faible
Marcher vers l'horizon, seul et sans aide
Fixer le but, rester ferme et en paix.

Avancer dans les tourments, les orages
Poursuivre le chemin avec courage
Oublier les épreuves, les ravages
Sans jamais craindre les heurts, les dommages

S'enfoncer sans peur dans le noir, la nuit,
Braver les ombres, écouter les cris
Se diriger vers la Lumière qui luit
Et traquer la Vérité qui nous fuit

Se relever des péchés, des blessures
Avec la Grâce qui toujours assure !
Croire que, dans la brise et son murmure,
Dieu protège en amour et  en armure

Sa folie, ses enfants, ses créatures.

 

dimanche 24 décembre 2023

Noël (2)



 En ces longs jours d'hiver froids et venteux

Où l'on se recroqueville sans apprêts, sans voeux,

Tout au fond de nos âmes obscures, froides et vides,

Tu viens, doux Enfant Jésus, ramener la vie.


La paille est piquante comme les épines

De ta couronne, et, broyé contre la poitrine

De Marie, de Joseph, des bergers du monde

Comme une Hostie pleine d'amour qui surabonde.


A chaque messe, c'est Noël qui se dévoile

Mille Séraphins chantent sous les étoiles

L'autel comme ta mangeoire devient ton trône

Ta présence invisible et réelle, l'Icône.


Par ta présence minuscule, atomique,

L'univers s'accroît de façon automatique

L'univers se dilate aux battements de ton Coeur

L'univers entier déborde de Toi, Seigneur.


Et moi je te prends, je te garde avec ferveur

Et mon coeur, et mon âme t'adorent, Seigneur;

L'univers tout entier ne peut pas te garder

Mais ta créature indigne, tous tes pécheurs,

Te reçoivent, Jésus, pour t'aimer à jamais.


mardi 28 novembre 2023

Contemplation d'automne

"La parole du Seigneur a affermi les cieux, et le souffle de sa bouche fait toute leur splendeur"


 La voie, royale, s'ouvre sur une montée :

De part et d'autre les arbres s'illuminent,

Fidèles au rendez-vous de l'automne doré,

Belle revue aux lueurs adamantines.


Paisible passage au travers de la forêt,

Message puissant envoyé depuis les cieux :

Nos vies sont ces chemins que Dieu éclaire :

Au détour des épreuves une âme prend feu.


L'appel désespéré d'un Dieu qui donne tout

Et l'écho de sa Parole, de son Esprit

Enflamme l'univers, ma forêt, ce cri fou

Pour réveiller les âmes tristes et endormies


Le soir tombe, et sur nous pèse lourd le péché.

Les astres du ciel éclairent de leurs rayons

Un à un, patiemment, les arbres électrifiés

Dévoilant les ombres de nos âmes épuisées.


Puis vient la nuit. Les ténèbres recouvrent tout.

Mais nos yeux gardent le reflet de ce soir

Enflammé, au sein d'une forêt acajou,

L'attente lointaine d'un Père plein d'espoir


Les feuilles des arbres tombent sous la lune,

Sans bruit. Et la voix du Créateur s'estompe

Dans la nuit. Larmes qui gouttent une à une

Dans le grand silence blanc du Seigneur-monde


Le chemin est tracé de sa ligne de feu

Nos coeurs sont embrasés par un simple regard

Au travers de nos vies, nos nuits, attend un Dieu

L'automne en forêt : souvenir divinatoire.







mercredi 1 novembre 2023

Description du paysage idéologique français/ Deuxième partie : la Droite

 2) La droite dissidente/révolutionnaire, elle, est pro-palestinienne pour d'autres raisons. D'abord par antisémitisme fondamental et esprit de revanche ("vous nous avez niqué en 1945 avec le renfort des USA, donc mangez-vous bien les attentats du Hamas dans la gueule") et par adhésion ridicule à cette vieille idée de l'islam, vu comme le dernier rempart face au mondialisme. C'est la ligne de Ryssen et de Soral. Il y a une vision utilitariste de l'islam, identifié à tort par ces gens comme un moyen de détruire l'hydre cosmopolite afin de reconstruire la France et l'Europe sur des bases nouvelles, et blablabla


A aucun moment, ils n'ont le sentiment d'être incohérents d'ailleurs, alors que l'islam est aussi un projet mondialiste, mais pour tocards. Rendre tout le monde soumis à Allah par la Taqîya puis la violence physique si ça ne suffit pas. C'est pourtant la méthode visible des musulmans dans tous les pays où on les trouve, et il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour comprendre que rien de bon ne peut être obtenu en misant sur ces chevaux à la patte cassée. Ma foi, certains croient encore à la fable de le lutte intersectionnelle des communautés non-alignées face à l'élite transnationale... Tout cela n'existe que dans des rêves de fafs.

Pour ma part, je suis devenu au fil des années national-libéral par pragmatisme, plus que par goût. Dans une société d'abondance, le libéralisme remet au centre de la vie sociale les valeurs d'efforts, de travail et de concurrence, nécessaires pour sortir la jeunesse occidentale d'une fainéantise problématique. Et je suis occidentaliste parce que l'occidentalisme est l'expression géopolitique d'une supériorité blanche tangible, mais qui a honte d'elle-même. Je suis pour que les pays numéros 1, plus puissants que les autres, imposent leurs projets au reste du monde.

On prend des immigrés de travail quand on en veut. On les dégage quand on ne les veut plus ou dès qu'ils posent problème. On va chercher ce qui nous intéresse ailleurs quand on veut le prendre (matières premières) et s'ils ne sont pas d'accords en face, on règle le litige à coups de bombes. Et on l'assume. Et c'est comme ça. Parce que si c'était les autres qui avaient le leadership et la puissance militaire, qui sait ce qu'ils feraient de nous.
L'occidentalisme, que les pauvres crétins de droite qui ont tout perdu depuis 50 ans (comme s'ils avaient des leçons de stratégie à nous donner) désignent comme une ligne réductrice, stupide, néo-conservatrice, etc, est le meilleur moyen de fermer le clapet des gauchistes, du monde musulman, et de la droite tiers-mondiste dans le même temps. Il entraînera une série de démonstrations de puissance spectaculaires, qui répondront aux gémissements et aux plaintes du Palestinisme international par des preuves de domination qui dissuaderont leur camp de se frotter à nous à l'avenir.

Ne soyez pas pessimistes. Les choses rentreront dans l'ordre bien assez tôt, cette farce ne va pas durer 10 siècles.