samedi 19 août 2023

Chronique estivale 26

 Hier retour en Beauce depuis la Bretagne. Avec mon fils aîné et trois chats. Dans le Jumpy non climatisé. J'ai bien cru ne jamais parvenir au bout. Il faisait jusqu'à 35 degrés dans la voiture.

Mon fils a pris de très mauvaises décisions et directions depuis plus de dix ans. Nous essayons, seuls avec lui, de le confronter à ses choix et à le pousser à prendre enfin une bonne décision qui engagerait sa vie. C'est un combat usant, difficile, une horrible croix et ce qui me fait tenir le coup c'est le soutien indéfectible de mon mari. Lorsque l'un de nous deux craque, l'autre prend le relai.

Tout n'est pas merveilleux dans le monde des familles nombreuses catholiques pratiquantes. Loin de là. Mais tout est éclairé et transcendé par la grâce de Dieu.

Ceux qui parviennent jusqu'à ce petit blog auront une prière pour moi.


jeudi 17 août 2023

Chronique estivale 25

  L'accouchement de ma fille a été très long et elle est un peu traumatisée. Ce qui est normal pour une première fois.

 Mais je ne suis pas étonnée par sa surprise (négative) :  la grande mode aujourd'hui est de faire faire aux femmes enceintes un "projet d'accouchement" où elles expliquent, par écrit, comment elles veulent accoucher. Avec ou sans péridurale. Dans un lit ou bien dans une baignoire. A quatre pattes, sur le côté, debout, couchée, etc. 

Mais c'est d'une hypocrisie absolue parce qu'évidemment rien ne se passe comme elles l'ont souhaité ou bien comme on leur a fait miroiter (douceur, pas de douleur, bonheur) A l'arrivée, les jeunes femmes ne vivent rien de ce beau rêve. Elles souffrent, c'est long, c'est difficile, c'est interminable et c'est le combat de leur vie.

Les plus dégoûtées crient aux violences gynécologiques et se lancent dans des récits  mettant en scène des sages femmes sadiques ou des gynécologues indélicats, bref, des soignants qui jettent aux horties le beau projet sans complexes. 

Lorsque l'enfant paraît, tout n'est que sang, sueur et larmes et cette bête réalité revient en pleine poire des pauvres jeunes nouvelles mères qui n'imaginaient rien de pareil, ceci parce qu'on leur a "vendu" un accouchement parfait, sans douleur et où elles seraient maîtresses de leur corps et de leur accouchement du début jusqu'à la fin. 

Or, dans un accouchement on ne maîtrise pas grand chose. Le corps se met en branle sans que l'on y soit pour rien, et les médecins ne sont là que pour surveiller l'évolution et la progression du bébé, entraîné, bien malgré lui, à sortir. Personne ne maîtrise rien et tout le monde fait semblant d'être au fait de la situation. C'est un des domaines médicaux les plus "aléatoires" et qui demande aux médecins beaucoup de réactivité et d'adaptation. C'est le domaine où l'expérience prime sur la théorisation.

Avec le temps, le monde moderne qui aime bien tout maîtriser, la naissance comme la mort, s'est arrangé pour programmer et gérer au mieux les naissances comme les fins de vie. Mais il reste encore toute une part d'inconnue qui rend chaque naissance si extraordinaire, si unique, si miraculeuse.

Je ne critique pas le progrès : la gestion de la douleur, dans les naissances comme dans les fins de vie, est un énorme bienfait du progrès. Mais imaginer une seule seconde que la perfection est de ce monde, c'est nier ce qu'est l'expérience humaine avec sa part de mystère.

mercredi 16 août 2023

Chronique estivale 24


 J'ai dû attendre jusqu'à cette heure tardive pour poster cette chronique estivale, la plus importante de cet été, la plus heureuse :

Je suis grand mère pour la première fois!  

Notre curé, dans son homélie, du 15 août, célébrait la vie, la maternité divine de la Sainte Vierge, celle de sa cousine Elisabeth. 

Notre petite Rita, (dont la sainte est patronne des couples, des mères de famille et des causes difficiles ou désespérées), est née le 16 août, pas le 15, certainement pour ne pas empiéter sur la grande fête de notre Reine du Ciel!

Je ne peux que rendre grâce à Dieu, la vie est belle.


lundi 14 août 2023

Journal du deuxième confinement, Jeudi 5 Novembre, En passant

 


Elle avançait, en silence, dans sa demeure

Sous l'antique voûte gonflée de prières

Elle se penchait, légère, sans bruit et sans heurt,

Guettant ceux qui déposaient toute leur misère 


Elle les voyait tous entrer : les jeunes et les vieux,

Les arrogants, les ennuyés, les soupirants

Les inquiets, les empressés et les malheureux,

Les grandes personnes et tous les petits enfants.


Elle allait, l'Immaculée, toute humilité,

En amples pas légers, sans faillir, au-devant.

Un rien l'effleurait dans sa grande pureté

Sur sa joue roulait, pure, une larme d'enfant.


Reine des martyrs innocents, elle était donc.

Et, comme son Fils Bien Aimé, elle écoutait

Toujours, dans sa maison, les demandes, les sons,

Les murmures brisés des pécheurs accablés.


Un seul mouvement de son âme, de ses mains,

En Dieu toute enclose mais au moindre signe,

Elle accompagne les morts sur le bon chemin

Et l'Univers entier devant elle s'incline.





Chronique estivale 24

 Arrivée pour quelques jours, en bretagne, de quatre de mes fils. Nous sommes donc tous les jours 8 à table (mon mari est reparti). Les quantités de nourriture sont énormes.

Dans la lecture du jour, je lis cette phrase :"Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés."

Evidemment, pour moi "aimer les immigrés" ça n'est certainement pas les accueillir sur notre sol comme cela se fait actuellement.  

Aujourd'hui, fête d'un saint polonais, le père Maximilien-Marie Kolbe, mort à Auchtwitz. Il a offert sa vie àla place d'un père de famille. Grand saint, grand missionnaire et ardent serviteur de la cause mariale.

Quelques extraits de sa vie et de sa mort :

"En 1930, il part avec quatre autres frères pour le Japon, où il fonde « Mugenzai No Sono », ou « Jardin de l'Immaculée », dans la banlieue de Nagasaki et y imprime une revue mariale. Cette « cité » restera intacte après l'explosion, en 1945, de la bombe atomique sur Nagasaki."

(...)

"Le 17 février 1941, le Père Kolbe est arrêté par la Gestapo et incarcéré dans la prison Pawiak de Varsovie. Le 28 mai de la même année, il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz, où on lui assigna le numéro 16670.

Fin juillet, un prisonnier s'échappa. En guise de représailles, le commandant Fritsch décide de choisir dix compagnons du même bloc et les condamne injustement à mourir de faim et de soif dans le « souterrain de la mort ».

À la stupeur de tous les prisonniers et des nazis eux-mêmes, le père Maximilien sort des rangs et s'offre pour remplacer l'un des condamnés, le jeune sergent polonais François Gajowniczek. De cette manière inattendue et héroïque, le Père Maximilien descend avec les neuf autres prisonniers dans le « souterrain de la mort » où, les uns après les autres, les prisonniers meurent, consolés, assistés et bénis par un saint.

Le 14 août 1941, le Père Kolbe quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, suite à une injection d’acide phénique. Le jour suivant, son corps fut brûlé dans le four crématoire et ses cendres dispersées au vent."

dimanche 13 août 2023

Chronique estivale 23

 Premier livre des Rois 19,9a.11-13a.

En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit.
Le Seigneur dit :
« Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ;
et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère.
Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.

Bonheur (2)

Bruits, tourments, éclats soudains, sombres abîmes

Nos vies s'accélèrent sans cesse, adrénaline

Dont nous ne pouvons nous passer, plaisirs, soucis

Rythment nos âmes, nos corps, nos jours et nos nuits.


Mon Dieu, dans ce bruit, cette fureur, je tente

De trouver le son perdu d'une mélodie

Que tu imprimas jadis au fond des esprits

A la création de tous, il y a longtemps,


Son diffus, murmure imperceptible aux âmes

Lourdes, du Bonheur, mystère de la vraie Joie : 

Tu avais déposé en grand secret sa loi

En nous, une image de Toi, de ta flamme.


J'ai parcouru moult chemins, crié en vain

Avec rage, et, au bout de mon long, lent déclin

Me suis arrêtée dans le crépuscule ombré : 

A l'entrée de la nuit, Seigneur, Tu me guettais

O Dieu de bonté, tout ce temps, Tu m'attendais.



Saint Charles de Foucauld

Que vous êtes bon, mon Dieu, de nous répéter si souvent : « Appelez-moi à votre secours ; je viendrai à vous !.. Appelez-moi, je vous écouterai ! » (…)
Appelons Dieu au secours dans la tentation ! Ne cherchons pas, dans la tentation, dans la difficulté, à lutter avec nos forces, avec les forces de la nature. Actuellement les esprits des ténèbres sont bien plus forts que nous, plus forts et plus fins ; naturellement notre concupiscence est bien forte et notre âme bien faible ; c’est une de ruses du démon de nous absorber tellement dès les premiers moments de la tentation, que nous faisons tous nos efforts, (quand nous les faisons), pour lui résister avec nos forces, mais sans penser à appeler au secours celui qui seul peut nous sauver, Dieu, ou notre bon ange, ou les saints. Il jette comme un voile autour de nous, pour nous empêcher de regarder en haut, de lever les yeux au ciel. Il tâche de nous rendre « muets » comme ces possédés de l’Évangile ; il nous absorbe et tâche que la pensée d’appeler au secours ne nous vienne pas. Et nous ayant ainsi séparés de tout ce qui fait notre force il ne nous vainc que trop facilement.
Dès le début de la tentation, cherchons donc beaucoup moins à résister par nos propres forces qu’à appeler Dieu ; dès que nous nous sentons tentés, ayons recours à la prière, mettons-nous à prier, et ainsi, en un instant, nous remporterons une facile victoire, tandis qu’autrement nous serons toujours vaincus. Donc dans la tentation, prière, prière, prière !

samedi 12 août 2023

Chronique estivale 22

 Que dire après cette  terrible agression de Cherbourg? Que la diversité a une volonté de mort vis à vis de la population de souche blanche. C'est une réalité que l'on ne peut plus nier. Deuxième réalité : la justice, par son laxisme prononcé, cautionne cette volonté de conquête et de mort.

Pauvre France, pauvre, pauvre femme de Cherbourg!


Citadelle

Midi, la clarté aveuglante du soleil
Eclaire, et brûle, et écrase corps et âmes.
Je me souviens de ta parole matinale
Seigneur : "ta faute s'accroît, c'est toujours pareil

Toi qui me connais et qui a été instruite
Toute petite de tout ce que j'ai créé, 
Un paradis sans pareil de conte de fée,
Un amour infini qui toujours te poursuit. 

Mais tu fuis devant Moi, tu chasses des chimères, 
Tu traques des proies ridicules, tes désirs,
Tu inventes ta vie mais tu oublies de vivre
Et ta faute s'accroît et plus rien tu n'espères.

Quand verras-tu enfin ce Midi à ta porte?
Attirée par des sirènes machiavéliques 
Tu soupires au sein même des Eucharisties
Tes amours, tes rêves,  ta vie de cloporte.

Et ta faute s'accroît et plus rien tu n'espères 
Ma fille aînée,  ma seule et unique princesse
Mon enfant très aimée, ma France forteresse
Tu vacilles sans cesse entre Ciel et Enfer.

Et ta montagne de vices touche les cieux.
A présent tu me vois et tu m'appelles à l'aide: 
Gravir, chute après chute, la pente raide
Au travers d'une vie et des siècles de feu."

Un jour, je me réveillerai d'entre les morts.
Toutes les ruines fumantes qui m'écrasaient
Rassemblées à nouveau, cathédrale de paix
Aux vitraux lumineux et pleins de vérité 
Ma patrie restaurée, ses enfants relevés 
Habiteront en son coeur, ô Dieu saint et fort.