mercredi 22 avril 2020

Mercredi 22 Avril, Journal de Bord, du voisinage
















Le problème avec le printemps c'est qu'on ne renoue pas qu'avec la nature. On renoue aussi avec ses voisins.
Par exemple, à cette heure ci de ma pause transat terrasse, j'ai mon voisin, dénommé "le Trafiquant" qui a mit en marche sa scie électrique et qui fait cramer son bois en écoutant des vieux tubes ringards.
Pourquoi "le Trafiquant " me demandez vous tout confits de curiosité. C'est une longue histoire mais j'ai le temps : je vais me coltiner trois quatre rentrées scolaires en différé d'ici juin, avant de retomber en vacances.
Ce voisin à la bonne gueule de gitan, a deux rejetons, une fillette voleuse comme une pie dans Tintin, et un fiston ado plus ou moins scolarisé. Le fils n'est pas un paresseux mais un autodidacte. Il s'est rallié au fils de parisiens détenteurs d'une résidence secondaire au bout de notre rue. Avec les deux compères, tous les jeunes du village désœuvrés ont découvert les joie de la culture du pavot dans le jardin du parisien. Celui-ci manageait son équipe depuis Paris. Entre deux arrosages, la jeunesse se regroupait chaque nuit pour dealer et bousiller quelques voitures dont les nôtres. Elles y sont toutes passées : rétros arrachés, essuies glace brisés, tôles bosselées, etc. Un voisin excédé a finit par les choper derrière sa fenêtre, prévenu les gendarmes. Après une descente de ces derniers un matin, nous avons appris que le jeune manager parisien avait écopé d'un an de prison avec sursis. En ce qui concerne la jeunesse locale, on ne sait rien. Le fils d'el Trafiquant dort toute la journée chez lui. Le village a retrouvé sa tranquillité.
A 13h50, mes deux autres voisins d'en face se hèlent à travers la haie. "Tu fais quand ta sieste? - Après la tondeuse! - ok, je m'y mets aussi!". Fin de l'histoire et de ma sieste à moi. Je n'ai aucune chance contre José le Corse et Denis. Cela couvre au moins la musique d'el Trafiquant.
Je vais secouer mes propres troupes, mes "Huns" comme les surnomme José, et dès que les tondeuses voisines s'arrêteront, je mettrai tous mes garçons sur notre tonte à nous. Ça va dépoter. Nous sommes en guerre a déclaré l'autre.







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