jeudi 23 avril 2020

Jeudi 23 Avril, Journal de Bord, la littérature avec Paul Morand






Gaby a adopté comme chaussures ses rollers depuis quelques jours. C'est à ce genre de détail que je constate qu'il est temps d'en finir avec le confinement. Un de mes jeunes pros s'apprête à réintégrer sa colocation, avec une attestation plus ou moins mitonnée. Nous verrons bien.
Après toutes ces semaines passées en famille, je réfléchis à l'envol prochain de mes oisillons quittant le nid, pour la deuxième fois. La première fois avait été progressive, naturelle. Un à un chaque année, 
j'avais des enfants qui prenait une relative indépendance et je me consolais assez bien de ces départs, soulagée d'un traitement de moins dans cette grosse maison et appréciant leurs allers et venues régulières .
Mais malgré toutes les raisons de la terre, l'ordre naturel des choses, réussir le départ de ses enfants reste une gageure, au fond, pour une mère de famille.
Et là, on nous demande après ces semaines de regroupement familial artificiel, où tout c'est plutôt bien passé, les grands appréciant ce retour au cocon douillet, de supporter un nouvel arrachement, assez brutal cette fois, malgré la lente progression de la déconfiture orchestrée par nos élus. Je vais me retrouver avec mes grosses marmites inutiles et je n'avais pas encore intégré, avant ce retour forcé, la diminution des quantités de nourriture...
Bel article de Lounes d'Arbois sur Paul Morand (chez Juan Asensio). Je ne connaissais pas et je m'apprête à commander et lire quelques nouvelles (format de lecture dont je raffole, je pense à Flannery O'Connor). La littérature comme porte ouverte vers le réel qui nous échappe même si on a des yeux pour voir. Porte ouverte vers le réel c'est à dire vers le ciel (finalité ultime de l'être humain), que l'on découvre en lisant , en contemplant, et pas en regardant. C'est cela la littérature. Un chemin à ne pas dédaigner pour être véritablement un homme à part entière.
"Dans son audace de célébrer la beauté pour elle-même, de la trouver en chaque lieu, à chaque moment, dans son enthousiasme soutenu par le mot exact, quelle curieuse et puissante restitution de la vie..."
"Si Paul Morand vivait de Beauté comme d'autres vivent de pain c’est qu’en la créature il voyait le Créateur."
Paul Morand, comme chantre de la civilisation européenne, contre le reste du monde, c'est aussi, en ces temps d'uniformisation indifférencié de tous les peuples et civilisations un air pur qui peut nous redonner un peu de souffle.
Sur le salon beige, une initiative intéressante et écrite avec simplicité par une mère de famille pour pousser nos évêques à organiser à nouveau notre culte catholique, les Eucharisties, les sacrements, bref tout ce qui fait que nous sommes catholiques dans notre essence même, et donc tout ce qui est à considérer comme un besoin vital.

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