samedi 21 mars 2020

Samedi 21 Mars, de la gestion de crise

Cette nuit, grâce à une insomnie, je tombe sur sur un lien envoyé par une cousine. L'auteur se désigne comme "anthropologue de la santé et expert en santé publique". Il ajoute : "Mon métier consiste depuis plus de 30 ans à étudier les pratiques des soins et les dispositifs sanitaires". Il produit un long article documenté où l'on trouve cette réflexion :

"C'est dans ce paradoxe compliqué entre la très grande innocuité du virus pour l'immense majorité des gens et sa dangerosité extrême dans certains cas que nous sommes trouvés coincés. Nous avons alors adopté des mesures absolument contraires aux bonnes pratiques : renoncer à dépister les personnes possiblement malades et à confiner la population dans son ensemble pour enrayer la diffusion du virus. Mesures à vrai dire moyenâgeuses et problématiques puisqu'elles ne ralentissent l'épidémie qu'au risque de phénomènes de rebond potentiellement encore pires.Et qu'elles enferment tout le monde alors qu'une faible minorité seulement est concernée. Toutes les recommandations en santé publique sont à l'inverse de dépister le plus de cas possibles, et de confiner uniquement les cas positifs le temps qu'ils ne soient plus contagieux.Le confinement général constitue un pauvre pis aller face à l'épidémie dès lors qu'on manque de tout ce qui permettrait de lutter efficacement contre elle...
Pourquoi en est-on arrivé là? Simplement parce que nous avons défailli à mettre d'emblée en place les bonnes réponses. Le manque de tests et de mesures de dépistage en particulier est emblématique de ce naufrage : alors que la Corée, Hong-Kong et la Chine en faisait la priorité absolue, nous avons été d'une passivité invraisemblable à organiser la mise à disposition de quelque chose de techniquement simple."

Autre partie de l'article sur les travaux de Didier Raoult (" le pr Raoult et ses équipes sont les meilleurs spécialistes actuels au monde de l'utilisation de la chloroquine") et la chloroquine qui ne trouvent qu'une faible résonance en France, voire de l'opposition alors que partout dans le monde les pays s'y intéressent et s'en dotent.

Troisième partie sur le déclin de l'Occident que je n'ai pas lue pour ma tranquillité d'esprit, il était 4h du matin.

Bref, certains d'entre nous l'ont compris; notre gouvernement, fidèle en une faillite intellectuelle, morale, idéologique, se fourvoie complètement dans cette gestion de crise majeure, entraînant (pas forcément avec lui) des millions de personnes, soit dans la tombe, soit dans la misère qui va suivre.

Ce matin, réveil plus tard, c'est le weekend ! Le temps est gris, et après deux jours de beau soleil et de confinement sur la terrasse ou dans le jardin, je vois les uns et les autres arriver au petit déjeuner avec des airs grognons et des visages fermés. Ce n'est pas mon état d'esprit, je suis plutôt soulagée et ravie d'avoir bien tenu le rythme cette semaine et je ne comprends pas bien la baisse de moral générale. A la réflexion, pour mes jeunes, le weekend est synonyme de retrouvailles entre potes, détentes et fiestas et là, hé bien il n'y aura rien, nada, niente si ce n'est les frères et sœurs et les ... parents. Le déjeuner sera houleux.

Je continue de penser que les repas sont un remède à tout et je cuisine quelques gâteaux et bons plats pour relever les cœurs. Nous programmons un film à l'heure du café, conseillé par un ami, comédie de circonstance que je recommande à tous :  "Problémos".

En refaisant le film de cette semaine écoulée, je me rends compte à quel point notre décision au début de notre mariage de vivre à la campagne était fondée et notre choix de cette maisonnette à 10 km du bourg le plus proche est adapté. Cette maison, que je qualifiais avec mépris de "pavillon de campagne" s'avère une alliée précieuse et fonctionnelle en ces temps de replis. Elle n'a pas le charme des vieilles pierres et des tomettes, certes, mais elle n'en a pas non plus les inconvénients de vétusté que nous serions incapables mon mari et moi de réparer. Nous l'avions choisi en toute humilité parce que nous savions notre inexpérience en matière de bricolage. Nous l'avons tout de même bien aménagée et maintenant, à neuf dedans, nous sommes tous confortables et opérationnels. Le sous sol est une vraie caverne d'Ali Baba où je gère mes stocks et m'occupe du linge, il y a une salle de jeux, un bureau à l'étage ou deux trois peuvent se connecter et travailler, une pièce à vivre agrandie par notre belle terrasse en mélèze, et les chambres. Le jardin n'est pas très grand mais il permet d'occuper aussi une bande de mecs et une petite fille de huit ans un peu seule (Dieu merci, les deux chats sont devenus ses plus fidèles compagnons et sont des vrais alliés dans cette solitude enfantine).

Il me manque des poules et un vrai potager; chaque année je plante quelques pommes de terre, tomates, courgettes mais je fais cela en dilettante sans aucun rendement véritable.

La santé de chacun est bonne, nous mettons en place, en plus de la prière du soir, un chapelet le vendredi et demain nous verrons comment nous organiser pour suivre une messe tous ensemble.






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