lundi 30 mars 2020

Lundi 30 Mars, Journal de Bord, "Mais on peut essayer"


Lundi 30 Mars
Lundi matin, bien dans le pâté et bien enrhumée comme mon mari. Bref, un lundi matin. Je fais travailler Gaby, je suis moins patiente et m'énerve vite ce qui bloque la gamine; elle cumule les fautes imbéciles. Être maîtresse demande une maîtrise de soi de tous les instants. Nous terminons le français et commençons tout juste les maths alors qu'il est déjà midi...
L'essentiel est assuré : les repas du jour lentilles/carottes/oignons avec saucisses fumées pour le déjeuner, tartes aux poireaux et lard pour ce soir.
J'ai nettoyé la cheminée qui marche à plein régime : il fait beau mais froid et le vent du nord souffle fort depuis deux jours.

Hier après-midi, nous avons regardé le Mans 66 avec Christian Bale et Matt Damon. Sur fond de rivalité entre deux capitaines d'industrie, Ford et Ferrari, le destin historique de deux hommes, Shelby, promoteur de voitures et Ken Miller, le pilote, qui gagnera en 1966 la course du Mans sous l'égide de Ford, brisant ainsi l'hégémonie de Ferrari.
Henry Ford II, héritier de l'empire Ford représente parfaitement l'entrepreneur qui souhaite pérenniser et développer l'héritage de son grand-père. Ce dernier avait conçu l'idée géniale de la "voiture pour tous". Mais le petit fils arrive au bout du concept, ses voitures banales et familiales se vendent moins et il débarque dans une de ses usines, réclamant à ses proches comme au plus petit de ses ouvriers des idées nouvelles s'ils souhaitent garder leur job. Un de ses commerciaux va faire la promotion de la belle voiture , puissante, racée, véritable engin qui plaît aux hommes pouvant refléter leur ego dans ce type de machine.
Ford va rencontrer les deux hommes aux mêmes objectifs et obsession communs : créer la voiture capable de gagner des courses automobiles, donc l'engin correspondant aux nouveaux canons que Ford emprunte à ceux de Ferrari, la voiture luxueuse, rare, puissante et rapide : Shelby , ancien coureur automobile et promoteur de voitures s'associe avec un pilote de génie, Ken Miller, au tempérament impossible et obstiné. Le fils de Miller fait une remarque à son père :"Mais chaque virage ne peut être parfait " et le père et pilote de répondre : " Mais on peut essayer." Tout est dit.
Les trois personnages, Henry Ford, Shelby, Miller sont tous les trois de fortes têtes têtues jusqu'à la bêtise parfois, qui insultent, se bagarrent, écrasent tout le monde pour leur obsession et victoire (même s'ils sont capables d'altruisme). Et c'est parce qu'ils ont ce que dans la vie normale on considère comme des défauts qu'ils réussiront.
Très chouette film qui allie plusieurs caractéristiques que j'apprécie : des hommes avec des vraies idées et qui choisissent leur destin coûte que coûte, des belles voitures, et... des courses. Pour un confinement, c'était la meilleure façon de se détendre dans son canapé.





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