dimanche 29 mars 2020

Dimanche 29 Mars, Journal de Bord, "sans aucune contrition"

Dimanche 29 mars

Je ne dirais pas "courte nuit" à cause changement d'heure car cela nous touche moins pendant ce confinement. Mes grands remarquent qu'ils dorment mieux même si parfois une insomnie les rattrape. Ce qui me paraît normal puisque nous nous agitons moins que d'habitude.
Je suppose que ce changement d'heure incongru a dû cependant bien déranger les équipes médicales qui bossent comme des forcenées. Une heure de plus ou de moins sont peut-être à leurs yeux une goutte d'eau dans la mer des milliers d'heures travaillées...
Je lis un commentaire qui résume toute la bêtise et l'ignorance française en matière économique et politique.
"Et si c'était le moment de TOUT CHANGER , choisir notre avenir et pas celui de l'économie qui ruine l'humanité 🙄🙄"
Avec les émoticônes d'une mièvrerie abyssale de rigueur. Plus de 78 "like" ou "cœurs" qui salue ce vibrant hommage à la décroissance.
Après cette pandémie, nous retournerons à un état socialiste plus fort, plus dictatorial que jamais, état dont les membres seront réclamés par tous et attendus comme d'autant petits Sauveurs. Il suffit de regarder cinq minutes d'une conférence de presse avec Edouard Philippe et Véran pour comprendre combien les gens attendent TOUT d'eux sans réaliser qu'ils n'auront rien ou si peu.
Comment faire prendre conscience aux français que seule la responsabilité individuelle (qui n'est pas le "chacun pour soi") et l'initiative personnelle sont les vrais comportements à prendre à partir de maintenant? L'exemple de toutes nos entreprises et industries qui détournent leurs chaînes de production pour contribuer à vaincre cette pandémie est magnifique.
Les français sont les chinois de demain. Et ils le veulent. Le socialisme a encore et plus que jamais de beaux jours devant lui, comme un virus qui s'est emparé de nous et qui est indestructible.

                                                                    ***

Messe du dimanche avec l'évangile sur la mort et la résurrection de Lazare. Je trouve dans mon Évangile au Quotidien, par mail, ce commentaire magnifique de saint Grégoire de Naziance :
"« Lazare, viens dehors ! » Couché dans la tombe, tu as entendu cet appel retentissant. Y a-t-il une voix plus grande que celle du Verbe ? Alors tu es sorti, toi qui étais mort, et pas seulement depuis quatre jours, mais depuis si longtemps. Tu es ressuscité avec le Christ (...) ; tes bandelettes sont tombées. Ne retombe pas maintenant dans la mort ; ne rejoins pas ceux qui habitent les tombeaux ; ne te laisse pas étouffer par les bandelettes de tes péchés. Car pourrais-tu ressusciter une autre fois ? Pourrais-tu sortir de la mort d'ici la résurrection de tous, à la fin des temps ? (...)
Que l'appel du Seigneur résonne donc à tes oreilles ! Ne les ferme pas aujourd'hui à l'enseignement et aux conseils du Seigneur. Si tu étais aveugle et sans lumière en ton tombeau, ouvre les yeux pour ne pas sombrer dans le sommeil de la mort. Dans la lumière du Seigneur, contemple la lumière ; dans l'Esprit de Dieu, fixe les yeux sur le Fils. Si tu accueilles toute la Parole, tu concentres sur ton âme toute la puissance du Christ qui guérit et ressuscite. (...) Ne crains pas de te donner du mal pour conserver la pureté de ton baptême et mets dans ton cœur les chemins qui montent vers le Seigneur. Conserve avec soin l'acte d'acquittement que tu as reçu par pure grâce. (...)"
Ce commentaire de saint Grégoire me touche directement au cœur et à l'âme. A quoi cela sert il de prier si je ne suis pas sûre, au fond de moi, que la grâce de Dieu PEUT TOUT?
Mon carême est un désastre, aucun effort véritable, aucune contrition réelle. Tout simplement parce que ma foi en Dieu n'a même pas la taille d'un grain de moutarde. Elle m'a été donnée avec une surabondance sans pareille au jour de mon baptême, et j'ai réussi à la réduire presque à néant.
Je veux vraiment croire que Dieu m'aidera si j'opère ne serait-ce qu'une amorce de volonté de me détourner de mon péché. Merci mon Dieu de m'appeler sans cesse et encore aujourd'hui.
Je suis au seuil de la mort, de la mort véritable, celle de mon âme, et je continue à vivre, là encore, comme si de rien n'était. Elle est là, la véritable angoisse, il est là le vrai combat.

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Confession


(Demande)

- Jésus, Tu as dit que tu étais venu pour les pécheurs,
Alors, me voici. Tout contre Toi, Tu ne me vois pas ?
Regarde bien, une ombre évanescente, une nuée de peur
Oh mon Dieu, qui te saisit, un néant si lourd pour Toi.

Un gémissement tiré du plus profond de mon cœur,
Un cri, un râle c’est tout ce que je suis
Une main fébrile qui effleure ton vêtement, le saisit
Avide, tremblante, elle glisse moite de ma sueur

Rien. De la cendre. les mots ne sont pas de ce monde
Pour mon Péché qui est au delà de l’immonde
D’ailleurs, il n’est  plus ! Il est enterré ! Il est mort !
Ma mémoire ne retient pas ce qui me dévore…

Oh mon Jésus comprend bien cela
Tu as souffert en vain, ta flagellation et ta Croix
Car même mon remord, ma demande de Salut
Ma mortification désespérée est un sordide calcul
De ta créature pétrifiée dans sa noirceur, son obscurité
De ta créature qui danse au son de son âme damnée !

 (Réponse)

- Tu étais déjà morte, ma fille, au jour de ta naissance
Cette terre que j’ai créée, dans mon Amour infini
Était ton tombeau, des limbes, et non un paradis,
Mais de cette mort nécessaire va jaillir la vraie vie
Chrysalide en cocon, momifiée, enterrée, endormie,
Lazare en son sépulcre, Je t’ordonne de parler avec confiance !

Faire remonter du plus profond de tes entrailles,
Éclairer sans fard la nuit qui t'assaille
Traquer le Non-Dit, le Démon caché de ton âme
Faire tomber les bandes une à une de ton visage
La parole t'est donnée comme épée, comme  arme
Vomir ce qui te tue, ouvrir la bouche, le portail

Ainsi :

De ta Chute préméditée, et voulue, et bien choisie
Va couler tout ton sang impur, celui de tes parents
Se vider le long de tes flancs, mortelle et pâle créature
Afin d’absorber la vie de ton Dieu, son Corps,son Sang
Qui jaillit de la Croix depuis la nuit des temps
Régénérer et le vieil Adam, et l’ancienne Ève

Accomplir le cycle prophétique

Car :

« Qui mange de ma chair et boit mon sang
Demeure en Moi et Moi en lui. »

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