dimanche 3 mai 2020

Dimanche 3 Mai, Journal de Bord, des vivats et des huées



Dimanche 3 Mai, dimanche du Bon Pasteur

"Les plateformes politiques de la gauche se transforment insensiblement en échafauds."
(Carnets d'un vaincu, Nicolà Gomez Davilà)
Il est temps de faire une liste des véritables héros du confinement. Applaudir des médecins ou des infirmières qui font leur boulot est réducteur quand ça n'est pas tout bonnement scandaleux par rapport à ceux qui œuvrent dans l'anonymat le plus absolu ou bien sous les crachats d'une foule idéologisée.
La grande distribution, leurs patrons, les directeurs de supermarchés qui ont su mobiliser leurs troupes, tout en les protégeant au mieux. C'est grâce à nos supermarchés que nos confinements sont devenus viables, confortables, et possibles puisque nous pouvions nous alimenter. Et plus encore. Travailler en trouvant des fournitures de boulot. Renouveler des machines qui cassent. Bref, vivre chez soi à peu près normalement et dans un vrai confort matériel. Malgré quelques pénuries savamment orchestrées par notre État.
Les camionneurs, qui ont acheminé toutes les marchandises nécessaires tout en étant considérés comme des pestiférés sur les routes. Privés de douches, de pauses alimentaires, échoués sur des bas cotés sans rien pour adoucir leurs cadences.
Les entrepreneurs seuls, les artisans qui continuaient à venir réparer tout ce qui se déglingue dans les maisons, la plomberie, l'électricité avec l'accueil à la fois inquiet et soulagés des personnes.
Les petits commerçants, les hôteliers, les restaurateurs, les patrons de café, qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans travail, avec des charges écrasantes, eux qui faisaient vivre notre pays.
Les infirmières libérales, les assistantes qui ont continué à visiter les personnes âgées en craignant de les contaminer, sans moyen pour se protéger et les protéger puisque l'Etat avait tout confisqué.
Les personnes confinées : les personnes seules qui doivent trouver en elles uniquement les ressources pour bien vivre, sans contact humain concret. Les jeunes qui ont dû composer avec une vie familiale qu'ils avaient quitté naturellement et pour leur bien. Ils ont aussi travaillé dans un contexte inédit peu propice. Garder le moral sans la société de leurs amis si vitale pour eux. Les enfants privés de trop de sorties physiques, être enfermés en appartement des jours entiers, avec une sortie d'une heure comme un prisonnier.
Des parents qui, tout en travaillant peu ou prou, ont continué à s'occuper de tous, à chercher à gagner leur vie, à assurer un quotidien le plus heureux possible, en gardant pour eux leurs angoisses, leurs stress, leurs fatigues et parfois leurs maladies.
Les personnes âgées, à la merci d'une entraide civile et non pas familiale puisque privées de leurs familles. Certains, nombreux, décédés dans une grande solitude, sans sacrements.
Voilà à qui je voudrais exprimer ma reconnaissance et mon admiration.
A contrario, il y a aussi ce que je pourrais huer sans trop de complexes :
Les médecins généralistes qui ont refusé le moindre soin à leurs patients, et quand ce n'était pas des refus de prescriptions basiques, renvoyant tout le monde aux urgences. Et qui se plaignent maintenant de n'avoir personne dans leurs cabinets.
Les journalistes, qui se prennent pour des dieux, à 5 ou 6 sur les plateaux télé ou bien baguenaudant dans la France entière à la rencontre des confinés comme on va au zoo voir des singes derrière leur grille, serinant les mensonges d'état à longueur de journaux et d'articles.
Les syndicats qui continuent, au nom d'une crise sanitaire, à bloquer tout le pays. Le patron de la SNCF qui réclame de l'argent plutôt que de privatiser son gouffre d'entreprise..
Notre Etat devenu un monstre obèse, froid et plus autoritaire que jamais, avide de la moindre richesse nous appartenant. Laissant crever, après l'avoir pillé jusqu'au squelette le moindre de ses contribuables. Cumulant les mauvais prétextes pour accabler de prunes le moindre péquin de sortie.
Cette pandémie aura été une formidable exposition d'un socialisme plus que jamais "en marche".

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