Ce matin, nous nous sommes réveillés et levés à 6h30 au lieu de 7h30 avec mon mari. Même en période de confinement nous réussissons à nous fatiguer.
Qu'à cela ne tienne, je me suis lancée dans la confection du repas de midi plus tôt. Carottes, courgettes, aubergines, oignons, lentilles avec des escalopes de porc. Je vais ressortir de cette période bronzée (bains de soleil sur la terrasse) et obèse.
Qu'à cela ne tienne, je me suis lancée dans la confection du repas de midi plus tôt. Carottes, courgettes, aubergines, oignons, lentilles avec des escalopes de porc. Je vais ressortir de cette période bronzée (bains de soleil sur la terrasse) et obèse.
Je réussis à faire quelques courses "fraîches " et j'achète au passage des graines pour mon potager.
Dans une petite nouvelle de Vassili Grossmann intitulée "La dernière lettre", la vieille dame juive qui écrit à son fils avant de mourir dans un ghetto raconte : "J'ai pu voir ici que l'espoir n'est presque jamais lié à la raison, il est insensé, il est, je pense, engendré par l'instinct. "
Elle ajoute :"Les gens vivent comme s'ils avaient de longues années devant eux." Et elle se donne en exemple : "Je donne des leçons de français à Iouri, je me désole de sa mauvaise prononciation. "
Elle ajoute :"Les gens vivent comme s'ils avaient de longues années devant eux." Et elle se donne en exemple : "Je donne des leçons de français à Iouri, je me désole de sa mauvaise prononciation. "
Dans cette atmosphère de fin de civilisation voire de fin du monde, je m'aperçois, toutes proportions gardées, que nous agissons de la même façon telle que décrite par cette femme sur le point de mourir. Nous ignorons de toutes nos forces les informations alarmantes, nous édifions un cocon protecteur entre notre foyer et le reste du monde, nous continuons à vivre et à travailler "comme si de rien n'était".
Cette manière d'agir qui peut paraître insensée demeure la seule pour garder sa raison intacte.
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