* Lire le beau texte d'XP : "That was only that" sur Ilys.
**Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Œuvres, éd. Assemani, t. 1, p. 486 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll. Pères dans la foi 28-29, p. 285)
**Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Œuvres, éd. Assemani, t. 1, p. 486 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll. Pères dans la foi 28-29, p. 285)
Élie sur le Mont Horeb
« Voici que le Seigneur passa. Il y eut un vent très violent, qui renversait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur, mais le Seigneur n'était pas dans le vent. » (1R 19,11) Puis il y eut des tremblements de terre et des éclairs après l'ouragan ; Élie entendit que Dieu n'était pas là non plus. Ces phénomènes avaient pour but de contenir le zèle d'ailleurs louable du prophète dans les limites de sa charge et de lui enseigner, à l'exemple donné par les signes de l'autorité divine, que la sévérité devait se tempérer de miséricorde. Selon le sens caché, les tourbillons de vent qui précédaient la venue de Dieu, les tremblements de terre, les incendies attisés par les vents étaient les signes avant-coureurs du jugement universel...
« Après le feu, il y eut un murmure léger. » Par ce symbole, Dieu retient le zèle immodéré d'Élie. Il veut ainsi lui dire : « Tu vois que les vents déchaînés ne me plaisent pas, ni les tremblements de terre horribles et que je n'aime ni les éclairs ni la foudre : pourquoi n'imites-tu pas la douceur de ton Dieu ? Pourquoi ne relâches-tu pas un peu ce zèle dont tu brûles, pour être plutôt le protecteur que l'accusateur des hommes de ton peuple ? » Le doux murmure représente la joie de la vie bienheureuse qui sera donnée aux justes, quand, à la fin des temps, sera rendu le jugement général redoutable...
« Après avoir entendu ce murmure, Élie se couvrit le visage de son manteau. Il sortit, se tint debout à l'entrée de la grotte, et voici qu'une voix lui disait : ' Élie, que fais-tu ici ? ' Il répondit : ' J'éprouve un zèle ardent pour mon Seigneur le Dieu des armées, parce que les fils d'Israël ont abandonné ton alliance ' ». Le prophète se tint à l'entrée de la grotte, sans oser s'approcher de Dieu qui venait, et il se couvrit le visage, dans la pensée qu'il était indigne de voir Dieu... Il avait pourtant devant les yeux un signe de la clémence divine et, ce qui aurait dû le toucher plus encore, il faisait en personne l'expérience de la bonté merveilleuse de Dieu, dans les paroles qu'il lui adressait. Qui ne serait séduit par la bienveillance d'une si grande majesté, par une question si douce : « Élie, que fais-tu ici ? »
« Voici que le Seigneur passa. Il y eut un vent très violent, qui renversait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur, mais le Seigneur n'était pas dans le vent. » (1R 19,11) Puis il y eut des tremblements de terre et des éclairs après l'ouragan ; Élie entendit que Dieu n'était pas là non plus. Ces phénomènes avaient pour but de contenir le zèle d'ailleurs louable du prophète dans les limites de sa charge et de lui enseigner, à l'exemple donné par les signes de l'autorité divine, que la sévérité devait se tempérer de miséricorde. Selon le sens caché, les tourbillons de vent qui précédaient la venue de Dieu, les tremblements de terre, les incendies attisés par les vents étaient les signes avant-coureurs du jugement universel...
« Après le feu, il y eut un murmure léger. » Par ce symbole, Dieu retient le zèle immodéré d'Élie. Il veut ainsi lui dire : « Tu vois que les vents déchaînés ne me plaisent pas, ni les tremblements de terre horribles et que je n'aime ni les éclairs ni la foudre : pourquoi n'imites-tu pas la douceur de ton Dieu ? Pourquoi ne relâches-tu pas un peu ce zèle dont tu brûles, pour être plutôt le protecteur que l'accusateur des hommes de ton peuple ? » Le doux murmure représente la joie de la vie bienheureuse qui sera donnée aux justes, quand, à la fin des temps, sera rendu le jugement général redoutable...
« Après avoir entendu ce murmure, Élie se couvrit le visage de son manteau. Il sortit, se tint debout à l'entrée de la grotte, et voici qu'une voix lui disait : ' Élie, que fais-tu ici ? ' Il répondit : ' J'éprouve un zèle ardent pour mon Seigneur le Dieu des armées, parce que les fils d'Israël ont abandonné ton alliance ' ». Le prophète se tint à l'entrée de la grotte, sans oser s'approcher de Dieu qui venait, et il se couvrit le visage, dans la pensée qu'il était indigne de voir Dieu... Il avait pourtant devant les yeux un signe de la clémence divine et, ce qui aurait dû le toucher plus encore, il faisait en personne l'expérience de la bonté merveilleuse de Dieu, dans les paroles qu'il lui adressait. Qui ne serait séduit par la bienveillance d'une si grande majesté, par une question si douce : « Élie, que fais-tu ici ? »
Bonheur
Bruits, tourments, rires et cris, éclats soudains, sombres abîmes
Oh Seigneur nos vies qui s’accélèrent sans cesse, une adrénaline
Dont nous ne pouvons nous passer, tourbillon de plaisirs et de soucis
Qui rythment nos âmes, nos cœurs, nos corps, nos jours et nos nuits.
Oh Mon Dieu, dans ce bruit et cette fureur, en vain je tente
De retrouver le son lointain et perdu d’une douce mélodie
Celle que tu imprimas jadis au plus profond de mon esprit
Lors de ma création et de celle de toute l’humanité auparavant
Le son diffus, le doux murmure, imperceptible aux âmes
Distraites, du Bonheur, de la vraie joie, de son mystère et
De sa loi. En nous Tu l’avais déposé brûlant, en grand secret
Créés à ton image, à ta ressemblance, pour l’amour et sa flamme.
J’ai parcouru moult chemins de traverse, j’ai crié en vain,
Ajoutant la rage à la sottise et, au bout de mon déclin,
Je me suis arrêtée dans le crépuscule ombré. A l’entrée
De la nuit et du silence, tu étais là Dieu de bonté,
Tu étais là Seigneur, depuis toujours Tu m’attendais.
Superbe et émouvant.
RépondreSupprimerMerci Crevette.
Merci à vous Carine.
RépondreSupprimerCe petit texte écrit provient d'une conversation avec un jeune qui m'expliquait combien on les préparait peu au bonheur aujourd'hui, au vrai bonheur, et il procède aussi de ce magnifique commentaire de saint Ephrem sur Elie. Cet Elie! Quelle figure! Quel caractère! Dieu lui-même obligé de freiner son zèle ardent! Tout à fait étonnant!
Ah merci pour la rediff, Dame Crevette...
RépondreSupprimerJe l'avais oublié. Il a un an, je me demande si je ne me perpettrais pas une rediffusion sur Ilys.
Oui oui bonne idée, je l'aime beaucoup ce texte!!
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