Zachée

 

Zachée, collecteur d’impôts, est riche et prospère

Puissant, craint et respecté au sein de ses pairs

Mais bien seul dans sa maison, ses biens, dans sa vie

Rien pour lui et pour le Christ tous sont en folie !

 

Zachée veut comprendre, Zachée veut connaître

Ce pauvre bien-aimé, ce charpentier prophète.

Au faite de la société mais méprisé,

Il court devant, poussé par la curiosité.

 

Il court et grimpe vite dans un sycomore

Grande est son attirance, son désir si fort !

D’où lui vient-il, lui si petit, prudent et froid ?

Cet attrait pour l’Homme-Dieu, marque de la foi.

 

Zachée se rit de lui, s’élève malgré tout

Le mépris glisse sur lui comme les péchés en tout

Son âme tiédie est bien proche de la mort,

C’est l’homme pécheur qui vit sans trop de remords.

 

Grimper dans un arbre, c’est un geste d’enfant

Un acte étrange pour un notable, vraiment !

« Laissez venir à Moi, Jésus, les tout-petits

Les tout-petits enfants et les Zachée aussi ».

 

Zachée s’élevant s’est abaissé en ce jour

Le Seigneur perçoit son désir, et, en retour,

Par un regard le perce de sa vérité :

Sa miséricorde qui balaie tout péché.

 

Descend vite, mon ami, aujourd’hui même

Dans ta demeure, Je viens, et sans anathème !

Descend vite, mon ami, au fond de ton âme

Où Je vais reposer et brûler de ma flamme.

 

Zachée descend vite et laisse éclater sa joie

Il se laisse saisir comme une douce proie

Dévoré de bonheur, d’amour et de bonté

Pour la première fois il se sent très aimé.

 

Cet amour divin coule comme un baptême

Et parcourt tout son être jusqu’aux extrêmes

Pointes de son corps et cœur en un seul instant

Il ne se sent plus mort, triste ou indifférent.

 

Sa taille se redresse, il éclate soudain :

Ah, Seigneur, c’est donc Toi la vraie vie, le seul bien,

Je peux te suivre, mon Dieu, libéré des chaînes

Ma terre, ton ciel, ma demeure c’est la tienne !