Lundi 4 Mai, Journal de Bord, l’œuf ou la poule?

Sur mon groupe de prière des mères (nous nous réunissons une fois par semaine pour prier mais tout est arrêté depuis le confinement ; nous nous retrouvons sur whatshap), les esprits s'échauffent. Certaines s'impatientent quant au culte qui ne revient pas. Je réagis mollement. Les adorations eucharistiques du samedi, les confessions, et, depuis ce samedi, la possibilité de communier après la confession, tout cela me convient et me permet d'apprendre, pour la première fois de ma vie, à réellement me préparer, en profondeur, à l'Eucharistie. Nos prêtres se démènent tout en respectant les consignes de leur évêque lui-même soumis au respect des lois.

Mais toutes ces dames bruissent de colère. Et la liberté de culte? Et ces évêques soumis, trop soumis? Et ces prêtres obéissants, trop obéissants ? Au fond, l'Eglise de France n'a jamais été vraiment séparée de l'Etat.
Mais il n'y a pas que l'Eglise de France qui gagnerait à reprendre une vraie liberté : l'Éducation nationale aussi, la santé, la police, la justice. Les hommes ne sont pas forcément en cause, mais tout se vicie dans ces "structures de péché".

J'ai fini par acheter, après moult négociations avec mon mari (a t-il eu jamais la moindre chance dans une négociation avec moi?) mon abri de jardin hight tech, futur poulailler grandiose et performant. Les poules arriveront en octobre. Nous avons le temps de tout monter et surtout de nous renseigner sur la gestion de mes futures pondeuses! Gabrielle sera ainsi très occupée l'hiver prochain, avec tous ses frères et sœurs partis.

Le caquetage dans le groupe de prière des mères s'est tu. Mais tout demeure en ébullition, comme dans une cocotte minute.
Qui a commencé ? L'Etat qui étend son pouvoir ou les individus qui acceptent librement de se soumettre? L’œuf ou la poule?