mercredi 6 mai 2020

Mercredi 6 Mai, Journal de Blog, des hamburgers, des enfants et d'une sainte




Cuisiner des hamburgers maison est difficile et complexe. Je commence à me rapprocher de quelque chose qui tient la route, après de nombreux essais. La difficulté tient dans le fait que tous les éléments doivent être cuits et chauds à l'heure H du service. Tout ceci avec une petite cuisinière et de grosses quantités. Il y a d'abord les oignons à faire revenir, une dizaine. Dans le même temps je prépare deux plats de pains à hamburger avec une tranche de fromage dessus, au four. Les pains "couvercles" passent au grille-pain. Je retire les oignons, les garde au chaud et mets à cuire les steaks. ça va vite et il faut réunir les pains au four et le fromage fondu mais pas grillé; les steaks cuits mais pas trop, ajouter les sauces, un peu de salade, quelques légumes etc... J'aime que tout soit bien chaud, c'est une exigence compliquée avec le hamburger qui, la plupart du temps, se mange tiède. Ce mercredi, j'ai à peu près réussi l'opération. Voilà un plat que le rythme du confinement permet. Les mercredi, d'habitude, je suis dans les conduites et sur la route entre onze du matin et quinze heures, et je déjeune soit vers dix heures quarante cinq, soit vers quinze heures.

Ce matin, je vois mon Pierre en chemise qui s'agite dans tous les sens. Il a un entretien téléphonique et caméra pour son alternance. Le stress monte et le suit partout dans ses pas fébriles. Il finit par s'enfermer dans le bureau. Je sens mes pauvres nerfs lâcher, comme d'habitude, je me refuse à écouter. C'est le problème avec des enfants. On dit qu'une mère a du mal à se séparer de ses enfants lorsqu'ils grandissent. C'est juste et faux à la fois, et les mères sont prises en permanence dans cette contradiction épuisante. C'est juste, parce qu'ils soient petits ou grands, les enfants restent la chair de la chair d'une mère (et d'un père), ceux qu'elle a porté et gardé en son sein durant neuf mois et ensuite contre son sein pendant pas mal d'années. Et généralement, le père passe son temps à gagner sa place perdue auprès de sa femme contre ses enfants qui parasitent. C'est faux parce qu'une femme sait bien que si ses enfants ne se séparent pas d'elle, elle va elle-même mourir à petit feu, parasitée, sucée jusqu'à la moelle par ces derniers qui lui transmettront toute leur vie, leur stress, leurs luttes, leurs émotions, tout ce qu'ils sont ou deviennent. Et un être humain normalement constitué peut supporter à peu près ce qu'il est lui-même, son caractère, son physique, ses angoisses, ses misères, son cerveau mais pas intégrer celui de toute une progéniture. Il faut que les enfants sortent de leur mère à l'accouchement et ensuite qu'ils n'y reviennent plus! Bref, ce confinement qui a provoqué des retours intempestifs sous le toit familial des petits et des grands doit se terminer au plus vite avant que je ne succombe sous la pression des uns et des autres.

Anniversaire de neuf ans de Gabrielle, tous ses frères et sœurs s'amusent à lui préparer son gâteau, ses cadeaux, une petite chasse au trésor; les jeux de l'enfance rendent la vie plus douce. Il faut savoir les prendre au sérieux. Anniversaire de neuf ans de Gabrielle, tous ses frères et sœurs s'amusent à lui préparer son gâteau, ses cadeaux, une petite chasse au trésor; les jeux de l'enfance rendent la vie plus douce. Il faut les prendre au sérieux. Nous avons regardé le numéro de Secret d'histoire sur sainte Thérèse de l'Enfant Jésus; nous avons tous été frappés de voir que cette grande sainte a eu une enfance tourmentée et un caractère difficile à la limite du handicap. Et pourtant elle a su prendre tout ce qu'elle était, le plus fragile, et en tirer le meilleur parti pour s'accomplir pleinement.

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