mardi 7 avril 2020

Mardi 7 Avril, Journal de Bord, à propos des chats

Mardi 7 Avril

J'ai eu du mal à me lever ce matin. Gaby n'est pas encore en vacances scolaires et la maîtresse continue d'envoyer du travail. Je m'essouffle un peu mais bon. Aujourd'hui, leçon sur les compléments circonstanciels de lieu, de temps, de manière. Elle a une phrase à analyser :" A Londres, les habitants subissent le brouillard pendant l'hiver avec patience"
Ça manque de modernité tout cela! Il aurait fallu écrire : "A Londres, les habitants subissent la pandémie pendant 6 mois avec flegme". Pauvre Johnson malade, je l'aime bien parce qu'il aura fait une chose glorieuse pour son pays, le tirer de la nasse européenne. Il peut mourir maintenant, même si je ne lui souhaite vraiment pas. Il a fait le job!
Comment nos chats vivent-ils ce confinement ? Comme des bêtes, of course. Nous nous intéressons plus à elles puisque nous n'avons que cela à faire. J'ai mis au régime Speedy mais, de même que nos élus avec le virus et le confinement le constatent, de la même façon je ne vois pas encore vraiment les effets de la restriction de croquettes...
Speedy est un bon gros chat : il vient souvent participer à nos prières du soir et il est arrivé ronronnant à la messe des Rameaux dans le salon. Son ronronnement est une prière comme le chant des oiseaux. Tout participe à la gloire du Créateur, c'est comme cela que je l'entends. Je l'ai donc surnommé Speedy le Pieux, à l'inverse de Whisky le Païen, notre coquin national , plus jeune, plus couillon, plus joueur mais bonne pâte aussi. Nous prions pour sa conversion.
Je demande à mon curé si je peux passer me confesser en faisant mes courses. Il me répond qu'il a reçu des consignes strictes de l'évêque qui craint la propagation du virus même par ce biais. Bon. Visiblement, cela dépend de l'appréciation des évêques locaux. Ça n'est pas grave, je sais bien que si je me présente devant Notre Seigneur aujourd'hui, Il m'accorderait sa Miséricorde. J'ai fait le meilleur acte de contrition et de foi ces jours-ci, comme je n'en avais pas fait depuis longtemps. Rien que pour ça, ce confinement aura été bénéfique. Je suis comme Johnson, je peux mourir en paix, j'ai le sentiment d'avoir fait le job dans mon âme.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire