dimanche 26 avril 2020

Dimanche 26 Avril, Journal de Bord, le nouveau monde, un hôpital à ciel ouvert



Dimanche 26 Avril
J'écoute d'une oreille distraite les préconisations d'un conseil de médecins pour la rentrée des écoles. Ces médecins me rappellent une pédiatre que je consultais pour fils aîné tout petit. Elle avait une réputation et un pedigree long comme le bras. Mais aucun sens des réalités. Nous avions fini par nous brouiller violemment avec elle le jour où elle m'a dit que je ne pourrai pas gérer un deuxième enfant. Effectivement, au vu de ce qu'elle préconisait comme soins pour un seul, la vie avec plusieurs enfants aurait été tout bonnement impossible. J'avais repris un médecin généraliste et mon critère de sélection avait été qu'il soit père de famille nombreuse.
C'est la même chose avec ce conseil scientifique qui préconise le masque pour tous les enfants à partir du CP. Et pour les professeurs en classe. C'est quasiment de la torture. Je me demande si dans les autres pays les enfants portent des masques en classe. Et pourquoi les journalistes n'en portent-ils pas?
La cantine en classe. Pourquoi ne pas garder une cantine classique, avec un peu plus d'espace entre les enfants à table, et laisser les classes propres, aérées ? Je vois bien les élèves reprendre leurs cours au milieu des odeurs de sandwich mayonnaise et des miettes...
Je comprends le port d'un masque dans la rue, dans les transports en commun, dans un milieu dense et urbain. Mais guère plus.
Ils souhaitent aussi que dans les crèches, les assistantes soient recouvertes d'une surblouse, de lunettes, de masques et de gants pour s'occuper des bébés. Autant les confier à une machine.
Cette surenchère de règles absurdes et néfastes cache mal la misère de nos hôpitaux et la peur de tous à assumer la moindre responsabilité dans le déconfinement.
Elle dévoile le terrible assujettissement de nos gouvernants à des castes d'experts qui ne préconisent que par un biais de lecture, leur biais. Ce qui fausse tout jugement qui se doit d'être au-dessus de chaque point de vue.
Quelle tristesse de vivre dans ce monde aseptisé, immense hôpital à ciel ouvert.
J'appelle ces jours-ci mes parents, les craignant en pleine déprime. Que nenni! Au téléphone, un brouhaha curieux derrière la voix volubile de ma mère. Les deux se font coiffer à domicile par le coiffeur de ma mère. Il s'est pointé sans complexe chez eux, pour le plus grand bonheur de mes deux barbouzes. Je dis au téléphone " dites lui qu'il est plus courageux que nos curés "... (que nos évêques plutôt, scrupuleux fonctionnaires de la république).

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