"L'amour est quasiment inexistant lors d'un mariage chrétien, il l'est plus encore après quelques années de mariage. Pourquoi le clergé fait-il d'un contrat, d'une disposition légale dont l'église ne voulait même pas se mêler à l'origine, un sacrement inviolable et indissoluble? Comme si la semi-putain qui se marie pour avoir une situation et une famille s'était mariée par amour, devant notre Seigneur, avec Sa bénêdiction. Comme si subir un divorce devait lier la femme ou l'époux à son ex-mari/femme pour l'éternité. Comme si Jésus allait condamner la femme qui tente de reconstruire sa vie après un divorce. L'église a trahie sa mission quand elle s'est mise à jouer les clercs de notaires."
(Fabien sur facebook)
L'amour est quasiment inexistant au départ et pas seulement pour le mariage chrétien. Tout est quasiment inexistant au début : l'être humain au départ n'est qu'une minuscule cellule où tout entier il est contenu, le livre que l'écrivain veut écrire est contenu dans son cerveau, etc... Est-ce pour autant que cela n'existe pas? L'amour ne cherche qu'à se développer, au fil des années mais il est bien tout entier au départ.
Après, le mariage chrétien. Vous faites le procès de la grâce comme d'habitude.
La grâce reçue au baptême par le catholique se greffe d'une certaine façon sur son âme. Et l'âme c'est ce qui in-forme notre corps, c'est ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes, c'est un peu la rationalité de notre être. La grâce se mêle d'une certaine façon à l'ADN de notre âme. C'est pourquoi vouloir se faire débaptiser est une ineptie, c'est comme si en voulant arracher ce sceau imprimé dans l'âme, cette porte ouverte, on arrachait en fait toute l'âme.
Evidemment pour que la grâce "circule" dans notre âme c'est à dire dans tout ce que nous sommes (âme et corps), il faut que nous soyons disposés spirituellement et presque physiquement je dirais : de même qu'une piqûre d'adrénaline en plein cœur peut sauver, si on en a besoin à ce moment-là, de même cette même piqûre peut foudroyer et tuer si notre corps ne la supporte pas. Le nouveau-né va apprendre à recevoir et "supporter" cette grâce en s'exerçant à la vertu et en se disposant grâce à l'éducation spirituelle, morale, physique reçue par ses parents. C'est pourquoi il est bon de recevoir le baptême tôt. Mais si on reçoit le baptême sans y être préparé, l'effet peut être dévastateur. De même, si un catholique, de par ses péchés, perd le contact de la grâce, celle-ci peut être très vite remplacée par quelque chose de mortel pour l'âme.
Alors, les sacrements, c'est fait pour obtenir toujours cet afflux de grâce en nous, et pour que notre être soit bien disposé à la recevoir. ça n'est pas n'importe quoi, la grâce.
Dans le mariage catholique, la grâce est accompagnée d'une grâce particulière, propre à l'engagement qui est fait entre les deux conjoints. L'Eglise ne fait qu'acter ou témoigner de la réception de cet engagement entre les deux et de cette grâce particulière. Ce sont les conjoints qui, d'une certaine façon, se donnent à eux-mêmes et l'un à l'autre ce sacrement particulier, dans leur engagement dans une église et devant un prêtre. Il s'agit bien plus que d'une simple bénédiction, fut-elle de Dieu.
Après, qu'il y ait des dispositions "légales", cela dépend non pas de l'Eglise mais des notaires justement mais cela est une autre histoire.
Pourquoi ce mariage sacramentel est-il indissoluble (à condition que toutes les conditions soient respectées et il y en a quelques unes)? : hé bien c'est que le sacrement possède cette caractéristique, comme je le disais au dessus, de s'imprimer dans notre âme. C'est comme cela. ça ne peut pas s'enlever en frottant bien fort.
Les cas de nullité de mariage sont là simplement pour témoigner que cette "impression" n'a pas eu lieu (comme le croyaient sincèrement les deux conjoints) parce qu'une des conditions ou plusieurs n'ont pas été respectées au départ. Il y a bien eu amour mais pas sacrement forcément.
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