Les deux amis étaient partis tôt le matin,
Ils cheminaient tristement tout à leurs pensées
Ils avançaient, et, parfois, s'arrêtaient soudain
Trop émus encore pour la ville quitter.
Jérusalem! La ville qu'ils fuyaient, après
Le brutal événement de la mort du Christ.
Leur seul maître bien-aimé en qui ils croyaient
Cloué sur le bois de la croix! Leur Jésus Christ!
Ils avancent lentement pleins de questions,
Peinent à quitter la ville où ils ont connu
Tant de ferveur et d'espoir, de communion
Avec les Apôtres! Ils fuient vers Emmaüs.
Tout est fini. Il est mort comme le dernier
Des voleurs. Tout est fini, il n'est pas Sauveur
Du peuple élu, la race choisie en premier
Par un Dieu jaloux plein de douceur, de fureur
Il n'est pas le roi d'Israël prophétisé
Par des hordes folles et des siècles d'Histoire
Il n'est qu'une chimère réduite en fumée
Laissant sur tous sidération, désespoir.
Soudain, se joint à eux, un homme, un inconnu
Apparu à la croisée des chemins, sans bruit
Présence réelle au sein des esprits confus
Ils regardent, surpris, l'inconnu qui sourit.
Les deux amis reprennent la route, suivis
Par l'homme, tous les actes de la Passion
Racontés. Tant de questions pour les amis
Et patiemment le nouveau venu y répond.
Il dresse le portrait infini du Salut
Il raconte son histoire depuis Moïse,
Quête des prophètes au sein du peuple élu
Les disciples émerveillés visualisent
La création du monde d'un Dieu d'amour
Le plan divin pour ses créatures chéries
L'alliance parfaite conçue pour toujours
Ce lien unique par le péché détruit.
Qu'à cela ne tienne! Car Dieu pourvoit à tout
Il envoie son Fils aimé sauver ses enfants
Et, dans le mystère Trinitaire, se noue
Le sort de l'univers, son renouvellement.
Tout est pensé, pesé au coeur de l'Esprit Saint
Tout est décidé, proposé par Dieu le Père
Tout est accepté, voulu par le Fils, si bien
Que le Sacrifice de la Croix est offert.
Les deux disciples écoutent l'homme parler
Ils restent sans voix devant ce tableau précis
L'instant vécu emplit leur coeur d'éternité
Ils contemplent sans voir leur Dieu grâce à l'Esprit.
L'alliance perdue depuis la nuit des temps
Se reconstitue alors et brûle en leur coeur :
Le lien brille au fond des âmes à l'instant
Timide étincelle qui surgit du malheur.
Mais, déjà, la nuit se rapproche et le jour baisse
Les disciples retiennent leur nouvel Ami
A la table, Il consacre les Saintes Espèces
Le pain et le vin devant eux dressés, bénis.
Leurs yeux s'ouvrent enfin et leur esprit s'éclaire
Ils reconnaissent leur Seigneur crucifié
Leurs coeurs si brûlants avaient compris le mystère
D'un Dieu, pour les hommes, mort et ressuscité
Leurs coeurs brûlants avaient reconnu le Messie
Les Ecritures ne les ont jamais trompés
La mort est vaincue, l'homme et son Dieu réunis
Rédemption acquise pour l'éternité.
Chère Crevette, je ne sais plus comment vous joindre. Allez voir sur le blog de Didier. Vous pouvez m’écrire par son mail.
RépondreSupprimerJ'ai su par Woland. Quelle tristesse! Je prie pour lui et Catherine.
SupprimerC était moi au dessus j’ai oublié de signer. Catherine
RépondreSupprimerChère Catherine, quelle délicate attention d'avoir pensé à me prévenir! J'ai pensé eà vous et à Didier hier. Je vous i envoyé un mot par l'adresse mail de Didier. Je vous embrasse très fort.
Supprimer