Souvenir pascal
Le feu flamboyait devant
le petit visage rond
"Joyeuse Lumière, splendeur éternelle du Père"
Dans la nuit obscure, la fin des doutes, des raisons
La main blottie dans celle, toute rêche, de la mère
Oh fêtes de l'enfance, essence de la religion.
Se souvenir alors, plus tard, quand la vie te blesse
Du feu pascal, du vent de la nuit, des tendres caresses
Se réchauffer à la chaleur des châles que ta mère
Serrait contre toi, et guérir par toutes les prières
Entendues, récitées autrefois. Dieu est là! Au creux
De tout ton esprit, de tout ton corps et de tout ton cœur,
Dieu est là qui t’apaise, qui murmure, qui effleure
Toute ta misère, tes doutes, ta grande douleur.
"Je veux être
avec toi.
Tu ne peux pas.
S'il te plaît.
Tu ne peux pas. Il faut que tu portes le feu.
Je ne sais pas comment faire.
Si tu sais.
Il existe pour de vrai ? Le feu ?
Oui, pour de vrai.
Où est-il ? Je ne sais pas où il est.
Si, tu le sais. Il est au fond de toi. Il y a toujours été. Je le vois."
(La Route de Cormac
McCarthy)
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