jeudi 3 août 2023

Chronique estivale 13

 J'ai regardé, en bretagne, un très beau film : "Sacrifices of war", avec Christian Bale. Ce dernier campe un entrepreneur américain coincé à Nankin, dans un orphelinat de jeunes filles dont le prêtre et reponsable a été tué par les soldats japonais. Toute la ville est mise à sac par les Japonais. Les orphelines, rejointes par un contingent de prostituées, se retrouvent livrées à elles-mêmes dans la terreur d'être violées et massacrées. 

L'entrepreneur, pour sauver sa peau, a revêtu la soutane du prêtre tué. À un moment crucial, il prend ce rôle de prêtre et protège ainsi les petites filles et les jeunes prostituées. Il devient pour tous, amis et ennemis : "Father John". 

Et il va, au péril de sa vie d'homme un peu bancal, ivrogne, rustaud, sauver les orphelines.

Il sera aidé en cela par toutes les prostituées qui vont, elles, donner leurs vies, pour les petites filles. Ces nouvelles martyres, héroïques, sont les vivants symboles de la phrase des Évangiles :"En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu."

Film émouvant au possible, avec certes des scènes horribles mais où la grandeur d'âme des derniers d'entre tous rachète la barbarie atroce des autres.

J'ai aimé particulièrement la scène dans laquelle l'entrepreneur se contemple dans sa soutane et, comme si le vêtement l'imprégnait d'une grâce particulière, sacerdotale, l'homme se décide à devenir le prêtre pour sauver les enfants. 

L'habit ne fait pas le moine? Et bien, cette histoire prouve le contraire.

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