Visite de la très Sainte Trinité (2)

 

Visite de La Très Sainte Trinité

Un matin, beau et doux et tranquille matin,
Les deux petits enfants, les deux jumeaux, deux frères
Jouaient, dans la chambre, à l’ombre de leur mère
Fenêtre fermée, elle regardait le jardin.

Les amours, les chérubins tous deux paisibles
Elle regardait les enfants et de cette paix
Matinale, miraculeuse et indicible,
Trois Amis vinrent partager tous les effets.

Les trois Personnes de la Très Sainte Trinité.
Quelle audace ! pensa t-elle, soudain alarmée.
Que de grâces ! rétorqua-t-elle rassérénée.
Aussitôt s’installaient les Divins Invités.

Devant la fenêtre, les trois chaises blanches
Vides en apparence mais en fait conversaient,
Le Père et Fils, l’Esprit, avec simplicité,
Comme sur l’autel, à la messe, le dimanche.

Venus seuls, cependant, sans cohorte d’anges
Profiter d’une pause et du silence
Et la mère retenait son souffle, aux anges :
De la divine venue en confidence.

Mais un cri soudain rompt le bel enchantement :
Deux coquelets qui se volent dans les plumes
Vite, Maman se penche vers les deux enfants
Pour rétablir la paix :  autant dire la lune.

Le Dieu-Trinitaire, devant ses créatures
Se lève en majesté; Il aime tout chez elles,
Surtout leurs colères, pécheresse nature ;
Il vient, par un signe de Croix, les délivrer.

Il les aime toutes, le Divin Invité
Et la nuit, et le jour,  Il attend patiemment
Console les enfants qui pleurent affligés
Les remet à la mère et s’en va doucement.