Peut-être devrais-je reprendre un petit journal.... Je vais essayer, mais les activités, ou plutôt le travail, ou bien encore les occupations sont tellement nombreuses qu'elles me freinent. Et pourtant, comme pour la lecture, si je le souhaitais vraiment, si je n'étais pas dans une grande période de paresse et de distraction, je lirais, j'écrirais.
Sans doute est-il temps de se reprendre.
Tout en continuant de gérer mon activité associative (en tant que présidente, ce qui est un titre bien ronflant mais qui ne cache, à dire vrai, que beaucoup d'angoisses et un travail d'écoute et de réflexion importants), je me suis lancée dans un "vrai" travail, celui d'institutrice, là où ma Gaby est scolarisée. Petite école perdue au milieu des champs, hors contrat, dans un délicieux presbytère aménagé, avec son jardin de paradis... J'y enseigne tous les après-midi les amusantes matières d'éveil (histoire, géographie, sciences, sport, anglais, catéchisme, histoire de l'art, arts plastiques). Je suis aidée de quelques bénévoles notamment en anglais et arts plastiques. Je n'ai guère de compétences dans ces domaines mais je bricole très bien des décors pour le spectacle de fin d'année dont j'ai aussi la charge et que j'ai écrit. Sur François 1er. Je ne sais pas trop ce qui m'a inspirée chez ce roi, mais je constate que j'ai un intérêt certain pour les rois guerriers et les batailles. Cela tombe bien, ma classe a beaucoup de petits garçons. Et ça se prête bien aux éclats lyriques comme : "Tout est perdu, fors l'honneur" (Défaite de Pavie, 1525).
Je me console en travaillant mes cours, de ce que je ne lis plus ou très peu : je me cultive malgré tout avec ce travail, j'apprends mon histoire de France, je dessine des cartes de France, d'Europe et du monde, je m'intéresse aux animaux et aux plantes, j'anime des parties de tèque endiablées.
Parallèlement à tout ceci, je suis censée préparer les mariages de deux de mes enfants, Marie Liesse début juillet et François quinze jours après. J'avoue ne prendre aucun plaisir aux préparatifs, pour une première raison : notre situation financière, déjà fragile auparavant, est devenue vraiment critique avec la prespective de financer deux mariages. La seconde raison tient dans le simple fait que c'est très ennuyeux de préparer des mariages, envoyer des faire-parts, trouver des adresses, compter les bouteilles, s'enquérir d'un traiteur, de babies sitter, réserver des lieux, etc, etc....
En ce qui concerne le mariage de François, la belle-famille a tout pris en main, Dieu merci. Pour Marie Liesse, c'est une autre histoire : en voulant faire nous-mêmes beaucoup de choses, nous nous perdons dans une foultitudes de détails pratiques.
On me dit qu'il faut me réjouir, et je le sais bien. Simplement, je crois que je me réjouirai après les mariages!
Bref, toutes ces excuses qui n'en sont pas, ont freiné ma minuscule activité littéraire, intellectuelle, culturelle, appelez cela comme vous voudrez.
Peut-être que ces deux années de pandémie, avec leur lot d'autoritarisme absurde, et démesuré, et pesant de plus en plus lourd dans nos vies et nos esprits, ces années noires ou grises ont-elles eu aussi un impact.D'autant qu'au vu de ce qui nous attend dans les années futures, je crois que l'ambiance pesante n'est pas près de s'alléger. Acheter de la viande était déjà compliqué. Faire un plein d'essence aussi. Ce gouvernement qui pompe dans un cynisme total ses concitoyens a quelque chose de fascinant : il est l'image même des machines, dans Matrix, qui cultivent les êtres humains pour mieux les dévorer. L'illusion est parfaite, tout le monde continue de croire en l'Etat comme en un dieu essentiel.
Je reprends l'écriture de cette page après le week end du 10/11 juin : nous avons fêté les 82 ans de mon père et les 30 ans de Jean-Baptiste, nés tous deux un 4 juin. Chouettes festivités avec un nouvel hôte parmi nous : Moïse, le chaton de JB, adorable et maigrichon petit félin aux longues pattes et longues oreilles.Véritable chat égyptien, sauvé au sein de toute une portée, d'où son nom.
Le dimanche soir, alors que je suis encore portée par ces réjouissances familiales, les résultats des élections tombent : on dirait que les Français veulent vraiment vivre avec l'idéologie islamo-gauchiste comme gouvernail.... Pauvres de nous.
"Tout est perdu, même notre honneur"
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