Gabrielle a rapporté de l'école un petit élan en peluche : elle l'a choisi sérieusement dans l'armoire aux "trésors" de la maîtresse, comme récompense de dix images. Une image est le fruit de dix bons points. C'est donc un cadeau très précieux qui reflète un dur labeur! Gabrielle le trimballe partout avec elle, elle dort avec évidemment.
J'aime cette capacité, ce trait ou ce génie enfantin pour l'essentiel qui est invisible à nos yeux, pour reprendre le Petit Prince... C'est cela que je ressens quand j'écris mes "poèmes". Ils sont pour moi plus importants que tout. Lorsque je réussis à en "sortir" un, j'ai le sentiment très net de re-vivre. Ces petits textes de rien du tout nécessitent d'avoir l'âme pas trop encombrée, un vrai "état de grâce". Sinon, point d'intériorité possible, et pas de concentration réelle sur le monde qui m'entoure. "La vérité s'est perdue, elle a disparu de leur bouche" disait la première lecture d'hier... Ces petits textes sont les "bons points", ou bien les images, ou bien encore un petit élan en peluche que j'ai gagné dans le combat spirituel quotidien. La frontière entre le Bien et le Mal passe dans notre cœur. Elle est mouvante. A nous et à Dieu de repousser les lignes par sa Grâce.
Ça existe donc encore, ce système des bons points et des images, que j'ai connu il y a près de 60 ans ?
RépondreSupprimerJe n'en reviens pas ! Vous êtes sûre qu'il n'existe pas une faille spatio-temporelle entre votre domicile et l'école de Gabrielle ?
C'est exactement cela! Cette petite école est une faille dans le système. Elle est effectivement située dans un lieu improbable au milieu de nulle part et complètement anachronique dans ses méthodes. C'est ce qui en fait tout l'intérêt !
SupprimerLes bons points ça marche du tonnerre. Les enfants raffolent de cette méthode. Évidemment, parfois il y a des drames quand on doit en retirer un durement gagné. C'est terrible. Les petits pleurent. Heureusement que je ne suis pas maîtresse.