Nous aurons tenu une heure en gestes barrière et distanciation sociale.
L'après midi j'embarque un de mes fils pour nettoyer et vider une chambre d'étudiant désormais inutile. Je ressemble à la fin de cette journée à une éponge aux vagues relents saumâtres de javel. Je ne me rappelle même plus l'odeur de mon parfum, Bloom of rose.
Excellente analyse, qui reflètent parfaitement de mon état d'esprit, quelques extraits :
Nous avons subi depuis le 17 mars une période qui fera tristement date dans l’histoire de notre pays sur le terrain des libertés publiques. Chacun de ces 55 jours pendant lesquels nous aurons été privés de notre liberté d’aller et venir, de notre liberté d’entreprendre, a été un jour de trop.
Le confinement n’est pas le résultat direct de l’épidémie ; il est la réponse qu’appelait l’impréparation de l’État devant cette crise sanitaire."
(...)"Le gouvernement n’aurait jamais dû avoir les pouvoirs inouïs qu’il a saisis grâce à cette crise. Avec le fil à retordre que ce peuple indiscipliné leur a donné depuis des mois («gilets jaunes», grèves des transports publics, manifestations diverses), il est explicable, mais regrettable, que les pouvoirs publics soient réticents à perdre cette pause sociale providentielle obtenue en claquemurant le pays."
(...)
Nous ne pouvons pas être mis, à partir du 11 mai, dans la situation d’un prisonnier en liberté conditionnelle. Nous ne sommes pas des prisonniers en fin de peine: nous sommes par principe libres. Sortir de chez nous n’est pas une faveur qu’il nous faut convaincre l’État de nous accorder: l’État nous doit cette liberté, il nous la doit tout le temps, du 1er janvier au 31 décembre, il n’a pas de justification sinon.
(...)
Si le gouvernement, au lieu de maintenir ce climat anxiogène, au lieu de déconseiller aux Français - comme l’a fait cet irresponsable ministre de la Santé - de réserver leurs vacances, ne fait pas tout pour leur redonner confiance et pour les convaincre que cette période de confinement ne reviendra plus, l’économie ne se relancera pas. Et si l’économie s’enfonce dans le marasme, le pire est à craindre pour notre pays avec des conséquences bien pires encore qu’une surmortalité épidémique.
(...)
Répondre à cette crise sanitaire par l’anéantissement des libertés publiques est plus simple que de travailler à enfin doter le pays des dispositifs préventifs et de soin dont l’insuffisance a précipité ce drame ; mais est-ce seulement cette réponse-là que nous sommes en droit d’attendre des pouvoirs publics après deux mois de confinement?
Pour quelle raison, si l’épidémie reprenait de la vigueur dans quelque temps, le pays ne disposerait-il toujours pas des moyens sanitaires adaptés à la situation et notre gouvernement n’aurait-il que le désastre d’un nouveau confinement à proposer comme solution?"
J'ai terminé un petite herbier à faire durant la période de confinement, commandé par la maîtresse de Gaby.
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