Ruines sur ruines, dans ma vie et mon pays
Doucement le poison se répand et produit son effet
Dans mes veines, mon cœur et mon esprit
Je m’endors, ferme les yeux sur la réalité, les faits.
Tout le sel de la terre, les joies les plus simples
Un bon repas mitonné, une bouteille de rouge vin
Qui cale son homme et réchauffe son sang et ses nerfs
Et qui transforme sa sauvagerie en amour dont il a faim
Tous les plaisirs, tous nos plaisirs calculés et comptés
A l’aune de la maladie, de la morale, de la mort !
Fumer tue, manger mais pas trop car pour la santé
C’est mauvais ! Boire sans ivresse, avec remord…
Ruines sur ruines, dans ma vie et mon pays
Doucement le poison se répand et produit son effet
Dans mes veines, mon cœur et mon esprit
Je m’endors, ferme les yeux sur la réalité, les faits.
Derniers espaces de liberté, ma forêt inaccessible
Et secrète, ma demeure cachée, mon village oublié
Mais là aussi le poison mortel veut se glisser :
Trop d’enfants, c’est bizarre, chez vous, madame !
Je m’échappe en voiture et nul ne peut me rattraper
Ils l’ont bien compris et veulent donc m’arrêter !
Un seul moyen : briser les ailes de mon destrier
Et leur armée de papiers guette dans ma forêt…
Sur les ruines de ma vie et de mon pays je m’éveille
Et me dresse : le serpent siffle et crache son venin
Mais avec mon amour, mes enfants et mon Ciel
Je l’écrase, et lui tord le cou de mes deux mains !
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