"Cet été sera un été culturel et apprenant" déclare, grandiose, le président. "Les français iront à la redécourverte de nos terroirs, de nos territoires, de notre patrimoine" ajoute en écho un certain Lemoyne, qui porte bien son nom : affidé à la secte d'état. "Pas question d'aller à l'autre bout du monde" ajoute t-il dans un grand élan de fanatisme religieux, persuadé d'être suivi et compris par la masse française sous covid.
En écoutant avec stupeur ces déclarations dignes du langage soviétique le plus pur, l'envie pressante me vient de préparer les passeports de toute la famille et de partir à l'étranger avant que nos frontières soient définitivement fermées pour une durée indéterminée. Objectivement, on n'est pas loin de préparer ses valises comme Georges Marchais et sa Liliane, sauf que ce ne serait pas tout à fait pour rentrer à Paris.
Le monde de demain ressemble de plus en plus au monde d'avant, celui d'une Union Soviétique pimpante, avec son langage, ses codes, ses Plans et ses manières totalitaires d'élus complètement lâchés. Bientôt, les jeunes universitaires, laissés en plan dans le déconfinement, devront aller aux champs contraints et forcés. Les lois liberticides, contraignantes, absurdes se succèdent en rafales et tout le monde est pris sous le feu.
Des voix s'élèvent, de plus en plus en audibles, pour soulever l'idée que, de deuxième vague de corona il n'y aura pas forcément. Pourquoi pas? Mais une deuxième vague de récession économique, de chômeurs, celle-là s'annonce pour de bon à l'horizon et elle est gigantesque.
Je me gare en trombe sur une place "électrique" à mon super U. Un quidam masqué m'interpelle : "z'avez vu que c'est pour les places électriques?!" Je hoche la tête aimablement. "Et vous en avez rien à foutre en fait" insiste t-il avec indignation. "Bah, une amende de plus ou de moins, vous savez, oui, vous avez raison, j'en ai rien à foutre". Ma réponse souriante le fait reculer comme un ragondin dans son terrier.
El Trafiquant désherbe le long de ses haies, avec son engin bruyant au moment où nous nous installons pour le déjeuner sur la terrasse. Impossible de tenir une conversation. Je m'imagine le hacher menu avec son "désherbeur" électrique. Mais El Trafiquant renaîtrait de ses cendres comme les pissenlits ou les orties de son jardin, El Trafiquant est increvable, El Trafiquant est indestructible. Je n'ai pas encore trouvé de solution. L'été s'annonce volcanique.
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