La mer, ce matin, est plus calme, enfin.
Hier, elle se précipitait, furieuse,
Sur les côtes impassibles, malheureuse,
Une mère submergée de chagrin.
Les vagues avancent sous le soleil
Sous forme de grands miroirs ondulés.
Elles grondent sourdement presqu'apaisées
L'eau frémit et pétille jusqu'au ciel.
Tout est sous contrôle.
Et je m'adonne pour un petit moment
A la contemplation douce et active.
Surgit dans mon esprit la douleur vive
D'un vieux malheur qui me berce à présent.
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Tout est recouvert d'une brume humide
Et, au coeur de cette atmosphère étrange,
Le son assoupi des Océanides
Danse au gré de leur respiration lente...
Tout est silence dans ce bruit liquide
Des oiseaux, leur cri dispersé au vent,
Les pas assourdis d'un marcheur rapide.
Dans ce monde hors du monde,
Dans ce temps hors du temps,
Je m'endors sans quitter une seconde
L'horizon des yeux. Et la mer s'étend
Lentement, se reprend, si vagabonde...
Je m'éveille soudain, étrangement :
Le réel et l'illusion se confondent.
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