C'est une habitude ancienne que nous avons
De partir, au loin, chacun de notre côté,
Quelques jours séparés. Mais nous savons, au fond
Que s'installe très vite un abîme, un fossé.
Le couple tombe comme pierre au fond des mers
Sans caresses, sans gestes, oh quelle folie,
Séparés inconscients dans cette croisière
Et coule, et meurt, sans un mot, sans un bruit.
C'est ainsi, mon mari, nous le savons tous deux,
Nous vivons doucement au rythme ralenti
Et nous sommeillons dans un brouillard cotonneux
Si proches de la mort, sans chaleur, dans l'oubli.
Mi-vie, mi-nuit, toute seule, sans ma moitié
Alors, devant ce grand danger je vais rentrer
Revenir à moi, à toi, mon amour, ma vie,
Je croyais vraiment être, seule, une entité
Mais je n'étais rien sans toi oh mon cher mari
Je vais écraser sans coup férir ce serpent
Mortel qui menace, je le jure! Sans tarder
Te retrouver juste avant la mort en dormant
Nous rendre à la vie par un seul de mes baisers.
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